CYCLONES TROPICAUX
Chaque année, un peu moins d'une cinquantaine de cyclones se forment en moyenne au-dessus des eaux chaudes des régions tropicales. Les cyclones tropicaux sont des phénomènes météorologiques naturels engendrés par la circulation générale de l'atmosphère et les interactions océans-atmosphère. En raison des rafales de vent très violentes qui les accompagnent (pouvant dépasser 300 kilomètres par heure), ils provoquent des dégâts considérables. Ils peuvent donner lieu à des pluies torrentielles et provoquer des marées de tempête particulièrement destructrices. Les cyclones jouent un rôle de soupape de sécurité dans les échanges d'énergie à grande échelle qui se déroulent entre les régions équatoriales et les régions polaires. Ce sont eux qui permettent d'évacuer vers les pôles l'énergie excédentaire, accumulée sous forme de chaleur au-dessus des régions intertropicales.
Rares sont les régions tropicales complètement à l'abri du danger cyclonique. Dans la plupart des cas, il s'agit de pays en voie de développement qui ont beaucoup de mal à faire face au fardeau financier engendré par de tels cataclysmes.
Les progrès de la météorologie permettent aujourd'hui de suivre l'évolution des cyclones, depuis leur naissance jusqu'à leur extinction. La prévention des cyclones permet d'en limiter les dégâts et de réduire les pertes en vies humaines.
Les effets d'un cyclone
Toujours associé à une profonde dépression tropicale, le cyclone est un phénomène météorologique de grande ampleur. Quasi circulaire, la zone cyclonique a un diamètre généralement compris entre 200 et 500 kilomètres, mais certains cyclones peuvent être de plus grande envergure, comme le cyclone tropical Georges (septembre 1998), d'un diamètre de 800 kilomètres. Les différents services météorologiques considèrent qu'un cyclone atteint sa phase de maturité lorsque le vent moyen qui souffle en son sein dépasse 118 kilomètres par heure.
La masse nuageuse qui accompagne le cyclone, très épaisse, est composée essentiellement d'énormes cumulo-nimbus ; elle s'élève jusqu'à la tropopause, c'est-à-dire à une altitude pouvant avoisiner une quinzaine de kilomètres. Les nuages se développent en spirale autour d'un centre : l'œil du cyclone. À l'intérieur de cette zone très restreinte, d'un diamètre de 20 à 35 kilomètres, règne un calme apparent : les vents sont très faibles, le ciel est clair ou simplement voilé par des nuages élevés et la pression est basse. C'est au centre d'un cyclone au large des Philippines que l'on a enregistré la pression barométrique la plus basse jamais observée dans le monde : 867 hectopascals. La taille de l'œil diminue proportionnellement à la chute de pression : plus un cyclone est violent, plus le diamètre de l'œil est réduit. D'une apparence caractéristique, il est en général parfaitement perceptible sur les photos de satellites.
Comparativement, la zone périphérique qui entoure l'œil paraît bien plus agitée. Dans cette zone concentrique, nuageuse et orageuse, les vents sont très forts et soufflent en tempête. L'air y est saturé d'humidité.
Les pluies présentent un caractère orageux très marqué et peuvent être torrentielles. Ces précipitations, variables d'un cyclone à l'autre, peuvent être amplifiées si le cyclone se déplace lentement. De même, la présence du relief leur donne une intensité supplémentaire. Les records mondiaux ont été observés à l'île de la Réunion avec 1 824 mm en 24 heures, du 15 au 16 mars 1952. De telles précipitations sont fréquemment à l'origine d'inondations et de glissements de terrain.
Les variations de pression, très importantes en des endroits rapprochés, provoquent des vents très violents, fréquemment[...]
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Écrit par
- René CHABOUD : ingénieur à Météo France
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