CYCLONES TROPICAUX
La terminologie des cyclones
Les cyclones tropicaux prennent des noms différents selon la mer ou l'océan où ils naissent. On les appelle « typhons » (typhoon en anglais) dans le Pacifique, « Baguia » aux Philippines, willy-willies près des côtes de l'Australie, ou « ouragans » (hurricanes en anglais) dans l'océan Atlantique nord et sur la mer des Caraïbes.
De par le monde, les cyclones sont un tel fléau que les différents services météorologiques ont essayé de s'accorder sur une classification afin d'en estimer la violence. La vitesse du « vent moyen » a semblé le critère le plus objectif et le plus facilement mesurable. Malheureusement, à ce jour, les différents pays ne sont pas parvenus à donner une définition unique du vent moyen, c'est pourquoi il existe encore de grandes disparités dans les appellations. Pour certains, il s'agit de vitesses moyennes de vent sur dix minutes alors que d'autres utilisent des vitesses moyennes sur une minute seulement. Ces divergences empêchent toute comparaison sérieuse d'un cyclone à l'autre.
Les services météorologiques français distinguent trois stades de perturbations cycloniques en fonction de la vitesse du vent moyen. L'expression « dépression tropicale » s'applique lorsque le vent moyen reste inférieur à 62 kilomètres par heure. La « tempête tropicale » fait référence à des vents compris entre 63 et 117 kilomètres par heure alors que, dans un « cyclone tropical », ils dépasseront 118 kilomètres par heure. Les services américains utilisent une autre classification, l'échelle de Saffir-Simpson, qui leur permet de classer les ouragans de 1 à 5 en fonction de la vitesse du vent moyen. Cette échelle donne également une idée du pouvoir destructeur du cyclone.
Très tôt, on a ressenti la nécessité de distinguer chaque cyclone tropical. On utilisait essentiellement les coordonnées géographiques : latitude et longitude. Mais le procédé s'est révélé peu pratique. Jusqu'au début du xxe siècle, pour avoir beaucoup frappé des colonies espagnoles ou portugaises, les cyclones étaient distingués par le saint du jour. C'est aux cours des années 1900 que l'on a commencé à leur donner des noms. Un météorologiste australien les a baptisés de ceux des personnalités politiques qu'il n'aimait pas. Plus tard, les services de l'armée américaine utilisèrent l'alphabet de manière phonétique (ABLE, BAKER, CHARLIE, etc.). Puis, au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'habitude fut prise d'attribuer des noms féminins à ces calamités. Vers la fin des années 1970, les mouvements féministes américains obtinrent que les noms des cyclones portent alternativement des prénoms féminins et masculins. Ce système s'est internationalisé vers les années 1980. Ce sont désormais des comités qui sont chargés d'établir la liste des noms.
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Écrit par
- René CHABOUD : ingénieur à Météo France
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