CYCLOSTOMES
Quelques aspects de la biologie des cyclostomes
Des caractères biologiques assez différents opposent les deux ordres que l'on distingue chez les cyclostomes : pétromyzontidés et myxinidés.
Les pétromyzontidés, ou lamproies, présentent deux types :
– les lamproies parasitaires (exemple : Petromyzon marinus, la grande lamproie), qui vivent dans la mer, se nourrissent de la chair d'autres poissons pendant plusieurs années, puis remontent le cours d'un fleuve, où elles viennent se reproduire après avoir cessé toute prise de nourriture ;
– les lamproies non parasitaires (exemple : Lampetra planeri) par suite d'une oblitération œsophagienne, qui vivent uniquement sur les réserves emmagasinées au cours de la vie larvaire ; après quelques mois, l'animal se reproduit et meurt.
Les sexes sont séparés. De l'œuf sort une larve, l' ammocète, qui passe les premières années de sa vie enfouie dans le sable des rivières où elle se nourrit de micro-organismes. La larve subit ensuite une véritable métamorphose dont les facteurs sont mal connus, mais on sait que l'hormone thyroïdienne n'y joue aucun rôle. Il n'y a pas de migration et la lamproie de Planer ne vit qu'en eau douce (Europe).
Les myxinoïdes, ou myxines, de mœurs très carnassières, pénètrent à l'intérieur d'un poisson par les ouïes et rongent complètement les tissus de l'hôte, grâce à une langue armée de nombreuses et fortes « dents » cornées. Les myxinoïdes (Myxine, Eptatretus) vivent principalement dans les eaux marines froides des deux hémisphères, mais il existe quelques rares espèces tropicales de moyenne profondeur. Dans cet ordre, Myxina vit en Méditerranée et dans l'Atlantique nord ; Eptatretus dans l'Atlantique et le Pacifique.
Les sexes sont séparés, mais l'appareil génital possède une partie mâle et une partie femelle ; l'une des deux, seule, est fonctionnelle. Pendant une grande partie de leur existence, les myxines sont sexuellement indéterminées. Les embryons se développent très lentement, dans des œufs relativement gros, enfermés dans une capsule rigide, et déposés à même le fond. Les jeunes ne présentent pas de métamorphose au cours de leur développement.
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Écrit par
- Pierre CLAIRAMBAULT : professeur
- Philippe JANVIER : directeur de recherche émérite au CNRS
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