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DANCOURT FLORENT CARTON dit (1661-1725)

Ancien élève des Jésuites, Dancourt se voue au théâtre. Il enlève et épouse, en 1680, la fille de l'acteur La Thorillière, qu'il devait rendre malheureuse par une inconduite notoire. Il joue à Lille, puis se crée, comme comédien, orateur de la troupe et auteur à succès, une situation prééminente à la Comédie-Française, à partir de 1685. La faveur que lui témoigne le roi Louis XIV achève de le poser en successeur de Molière. Mais, en 1718, il se retire dans son beau château de Courcelles-le-Roy, et s'adonne à des productions pieuses. Parmi la cinquantaine de pièces imprimées sous son nom, certaines ne sont pas de lui ; d'autres sortent d'une collaboration, telle la plus remarquable, Le Chevalier à la mode, dont Saint-Yon est le coauteur. Il en serait de même pour Les Bourgeoises à la mode. Toutes présentent pourtant un ensemble de caractères communs. Fort plaisantes, elles animent d'un mouvement incessant des personnages parfaitement dépourvus de moralité, avides de plaisir, d'argent (La Femme d'intrigues, Les Agioteurs), de jeu (La Désolation des joueuses), de vaines préséances (Les Bourgeoises de qualité). Elles brossent par là un tableau de mœurs, riche de verve et sec de cœur, de la fin du Grand Règne où s'instaure déjà la mentalité de cette Régence qui inventera le nom de « dancourade » et raffolera du genre.

— Jean MARMIER

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université de Rennes-II-Haute-Bretagne

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