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DAQING [TA-K'ING]

Le plus important bassin pétrolier de la Chine populaire, Daqing est situé entre Qiqihar et la capitale du Heilongjiang (Harbin), à proximité de la ville d'Anda. L'exploitation en a été entreprise en 1960. En 2006, la production s'élevait à 45 millions de tonnes, soit le quart de l'ensemble de la production de pétrole chinoise. Le bassin est « à maturité », ce qui signifie que sa production ne peut plus être augmentée. Les niveaux de production ont donc été abaissés depuis 2004, de manière à augmenter la « durée de vie » du gisement. Une raffinerie et un complexe pétrochimique ont été édifiés sur place, mais la plus grande partie du brut est expédiée par pipeline vers le port de Ch'in-huang-tao et vers les raffineries de Pékin. Outre son immense valeur économique pour une Chine, qui était jusque-là réputée fort pauvre en pétrole, Daqing devint un modèle pour tout le pays : la Chine doit « compter sur ses propres forces » et Daqing donna ainsi la preuve que des prouesses techniques étaient possibles sans aucune aide extérieure ; « l'esprit de Daqing » fut donné en modèle à tout le pays, particulièrement durant la Révolution culturelle, car cette réalisation n'a été possible que grâce à l'esprit de sacrifice de milliers de pionniers qui ont bravé les solitudes glacées de ces confins chinois pour y faire naître zones résidentielles et villages. Daqing n'était pas seulement un ensemble industriel, mais une communauté d'avant-garde assurant elle-même son approvisionnement par le développement d'activités agricoles et de services divers. « Compter sur ses propres forces », supprimer les différences entre villes et campagnes, entre les tâches industrielles et les tâches agricoles, tel fut le caractère édifiant que l'on voulut donner à Daqing.

— Pierre TROLLIET

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Écrit par

  • : professeur des Universités, Institut national des langues et civilisations orientales

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