- 1. Reprendre pied en France : un défi
- 2. Tiraillements stratégiques
- 3. Le choix de la Normandie
- 4. Une planification minutieuse
- 5. La stratégie allemande
- 6. Trois années de guerre des nerfs
- 7. Le 6 juin
- 8. Course de vitesse et bombardements massifs
- 9. La bataille de Normandie
- 10. Mémoire, tourisme et commémorations
- 11. Bibliographie
DÉBARQUEMENT ET BATAILLE DE NORMANDIE
Tiraillements stratégiques
Les Alliés divergeaient quant à la stratégie à adopter. Churchill privilégiait une approche indirecte, notamment par des attaques en Méditerranée. À l’inverse, les États-Unis préféraient engager et détruire les forces adverses sur le théâtre d’opérations principal. Contre toute attente, ce fut Staline qui, lors de la conférence de Téhéran (28 novembre-1er décembre 1943), mit ses alliés occidentaux au pied du mur en les poussant à débarquer au printemps suivant. Depuis l’invasion allemande de juin 1941, l’URSS supportait en effet l’essentiel du fardeau de la guerre, au prix de pertes considérables. De leur côté, les Allemands subirent aussi l’essentiel de leurs pertes sur le front de l’Est : avant le jour J, plus de 2 millions de soldats avaient déjà perdu la vie depuis 1939 (soit davantage qu’en 1914-1918), dont plus de 80 % sur le seul front de l’Est. Les débarquements de 1944 en Normandie et en Provence ne changèrent pas fondamentalement la donne : au second semestre de 1944, les deux tiers des soldats allemands tués le furent encore sur le front de l’Est.
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Écrit par
- Jean-Luc LELEU : historien au CNRS, Maison de la recherche en sciences humaines, université de Caen-Normandie
Classification
Médias