- 1. Reprendre pied en France : un défi
- 2. Tiraillements stratégiques
- 3. Le choix de la Normandie
- 4. Une planification minutieuse
- 5. La stratégie allemande
- 6. Trois années de guerre des nerfs
- 7. Le 6 juin
- 8. Course de vitesse et bombardements massifs
- 9. La bataille de Normandie
- 10. Mémoire, tourisme et commémorations
- 11. Bibliographie
DÉBARQUEMENT ET BATAILLE DE NORMANDIE
Le choix de la Normandie
Dès le printemps de 1943, le général britannique Frederick Morgan fut nommé chef d’un état-major destiné à planifier le débarquement (Chief of Staff to Supreme Allied Commander, ou COSSAC). L’un de ses tout premiers objectifs fut d’identifier la zone la plus propice à la future offensive. Plusieurs paramètres furent déterminants dans le choix, à commencer par le rayon d’action de l’aviation de chasse alliée, dont l’appui était indispensable. La distance la plus courte permettrait de maximiser l’emploi des chasseurs sur zone – facteur qui restreignait de facto le secteur à la Manche et à la mer du Nord. Les conditions de navigation et le profil des côtes ramenèrent finalement le choix à deux secteurs : les plages allant de l’estuaire de la Somme à Dunkerque et celles de la baie de Seine. Le détroit du pas de Calais apparaissant comme le choix le plus évident, il avait été d’emblée fortifié par le commandement allemand. En comparaison, la baie de Seine était nettement moins défendue. Cherbourg, port de grande capacité en eaux profondes, permettrait aux Anglo-Américains d’approvisionner leur tête de pont, y compris avec des navires arrivant directement des États-Unis. Après le raid malheureux sur Dieppe, un assaut frontal contre un port puissamment fortifié apparaissait cependant exclu devant le risque de destruction des infrastructures portuaires lors des combats. Aussi les planificateurs du COSSAC retinrent-ils les plages du Calvados.
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Écrit par
- Jean-Luc LELEU : historien au CNRS, Maison de la recherche en sciences humaines, université de Caen-Normandie
Classification
Médias