DÉCOUVERTE DE L'HOMME DE NÉANDERTAL
Découvert en 1856 dans une grotte de la vallée (tal) de Neander près de Düsseldorf (Rhénanie-du Nord-Westphalie), l'homme de Néandertal fut le premier homme fossile à être reconnu. Ses restes – une calotte crânienne et quelques os des membres – recueillis par un instituteur, Johann Carl Fuhlrott, et examinés par Hermann Schaaffhausen de l'université de Bonn, furent considérés par eux comme les témoins d'une race humaine disparue. Dès l'annonce de sa découverte (1857), l'homme de Néandertal (alors orthographié Néanderthal, le nom de Homo neanderthalensis étant proposé pour la première fois en 1863 par William King) fut aussitôt l'objet d'âpres discussions. Alors que l'ancienneté du squelette était contestée, les volumineuses arcades sourcilières du crâne et la forte flexion du fémur furent considérées comme pathologiques. Mais avec la découverte de nouveaux restes de Néandertaliens, en particulier de deux squelettes presque complets en 1886, dans la grotte de Spy en Belgique, l'interprétation pathologique fut peu à peu abandonnée et l'existence d'une forme humaine primitive ancienne, bien différente de l'homme actuel, définitivement admise. On sait aujourd'hui que celle-ci a vécu entre 100 000 et 35 000 ans.
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Écrit par
- Herbert THOMAS : sous-directeur honoraire au Collège de France
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