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DÉCOUVERTE DES PULSARS

La découverte des pulsars constitue un exemple de découverte fortuite consécutive à la mise en service d'un nouvel instrument d' observation astronomique. Il s'agit aussi d'un exemple de mise en évidence d'objets dont l'existence avait été prévue par les théoriciens.

En dépouillant en 1967 les observations faites à Cambridge, au Royaume-Uni, avec un instrument flambant neuf destiné à observer la scintillation des radiosources, due au milieu interplanétaire, une étudiante, Jocelyn Bell (ultérieurement Bell Burnell), remarque l'arrivée, à certains moments, d'impulsions radio d'une période de l'ordre de la seconde. Elle signale ce curieux phénomène à Antony Hewish, son directeur de recherche. Hewish et d'autres chercheurs vont conclure après quelques semaines que cette émission provient d'objets astronomiques qu'ils vont nommer pulsars, acronyme de pulsating stars. Ils suggèrent qu'il s'agit d'objets stellaires très condensés, en rotation extrêmement rapide, émettant des ondes radio directives, à la manière d'un phare.

L'existence de tels objets, d'une masse de l'ordre de celle du Soleil mais d'un rayon de 10 kilomètres seulement, avait été prévue dès avant la Seconde Guerre mondiale par plusieurs théoriciens qui avaient montré qu'à des densités aussi grandes les atomes et même les noyaux atomiques n'existaient plus, la matière étant réduite à une « purée » de neutrons. Les pulsars sont donc des étoiles à neutrons. Pour cette découverte, le prix Nobel de physique sera attribué en 1974 à Hewish (en même temps qu'à Martin Ryle), ce qui suggère que la misogynie n'épargne pas les milieux scientifiques.

— James LEQUEUX

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