DÉPRESSION, météorologie
En météorologie, une dépression (ou cyclone) est une région de l’atmosphère caractérisée par une pression atmosphérique plus basse que celle de l’ensemble des régions adjacentes situées à la même altitude.
Les dépressions sont généralement accompagnées de mauvais temps : vents forts et précipitations. Leur étendue horizontale s’étend sur une large gamme d’échelles qui va de quelques mètres à plusieurs milliers de kilomètres. Elles peuvent être associées à de simples tourbillons de poussière (micro-échelle : quelques mètres), des trombes, des tornades ou des nuages d’orage (échelle aérologique : de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres), des dépressions polaires ou des dépressions tropicales (méso-échelle : de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres) ou encore à des dépressions de mousson ou des dépressions extratropicales (échelle synoptique : de quelques centaines à quelques milliers de kilomètres).
Les dépressions sont caractérisées à la fois par leurs dimensions et par leur mode de formation. Les dépressions de grande échelle se subdivisent en trois catégories principales, en fonction de leur latitude : les dépressions tropicales ; les dépressions des latitudes tempérées, encore nommées dépressions extratropicales ; les dépressions polaires. Leur formation relève soit de processus thermiques, soit de perturbations dynamiques de l’atmosphère.
La cyclogenèse
La différence de pression qui existe entre la région où se développe la dépression et son environnement génère une accélération des masses d’air qui sont dirigées des zones de fortes pressions vers celles de basses pressions. Mais la « force » de Coriolis due à la rotation de la Terre dévie les trajectoires, si bien que, dans les systèmes de grande échelle situés à une certaine distance de l’équateur – où cette force est nulle –, les particules d’air tournent autour du centre des dépressions, dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Sud et dans le sens inverse dans l’hémisphère Nord. Au niveau du sol, le frottement a pour effet de réduire la vitesse de l’air et par conséquent la force de Coriolis, ce qui se traduit par une convergence des vents de basses couches vers le centre de la dépression.
Le vent observé est d’autant plus intense que le gradient horizontal de pression est élevé. Son sens de rotation est dit cyclonique, en opposition au vent anticyclonique, de sens contraire, qui est associé aux anticyclones. Du fait de cette rotation, on donne aussi aux dépressions le nom de cyclones et le processus de formation et de creusement des dépressions est connu sous le nom de « cyclogenèse ». Cependant, dans l’usage courant, le terme « cyclone » est souvent réservé aux seules dépressions tropicales.
La cyclogenèse pouvant résulter soit de perturbations thermiques, soit de perturbations dynamiques de l’atmosphère, on peut classer les dépressions en fonction du processus déclencheur, même si plusieurs types de perturbations sont ensuite susceptibles d’interagir ou de prendre le relais dans leur développement. Le cas des dépressions polaires est particulier car, s’il est possible de classer une majorité d’entre elles dans la catégorie des dépressions d’origine thermique, certaines se forment sous l’effet d’une perturbation dynamique.
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
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