DERMATOLOGIE
Dermatoses isolées
Il est impossible d'énumérer les nombreuses affections qui, dans la plupart des cas, se limitent à la peau et dont l'étiopathogénie est souvent imprécise.
Le psoriasis est une des dermatoses isolées les plus fréquentes. Débutant à tout âge, avec un caractère parfois familial, le psoriasis est constitué par des placards bien limités, formés de lamelles squameuses sèches et pluristratifiées, se détachant en abondance. Localisée électivement au cuir chevelu, aux coudes et aux genoux, mais pouvant s'étendre à tout le tégument (érythrodermie psoriasique), cette dermatose évolue par poussées capricieuses, souvent pendant toute la vie. Des médications générales (rétinoïdes de synthèse, antifoliques), des anti-inflammatoires si nécessaire (indométacine), la PUVA-thérapie, des topiques locaux et des pommades corticoïdes (avec ou sans pansement occlusif), des cures climatiques (soleil et mer) et thermales peuvent avoir une action bénéfique. La seule localisation extracutanée est représentée par le rhumatisme psoriasique.
Le lichen plan est également une dermatose relativement commune. Il se traduit, sur la peau, par des papules très purigineuses à répartition symétrique et, sur les muqueuses (bouche), par des réseaux blanchâtres. De durée variable, parfois récidivant, le lichen plan cutané n'est gênant que par les démangeaisons qu'il occasionne et par son caractère inesthétique (pigmentations résiduelles transitoires). Il peut aussi révéler des dysrégulations du système immunitaire appelant à une vigilance médicale attentive.
Ces deux affections sont encore considérées, par certains auteurs, comme des affections psychosomatiques. Il est indiscutable que des poussées de psoriasis et de lichen sont occasionnées par des facteurs psychiques et émotionnels. Dans le cadre des dermatoses psychosomatiques, plus ou moins étendu suivant les conceptions de chacun, on citera également : certains eczémas ; des prurits généralisés ou localisés, sans autre cause patente, pouvant provoquer des pigmentations et des épaississements de la peau par grattages répétés (lichénification, névrodermite) ; la pelade ; des alopécies diffuses, survenant après des dépressions nerveuses et créant, souvent, une véritable obsession.
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Écrit par
- Robert DEGOS : ancien médecin de l'hôpital Saint-Louis, professeur honoraire (maladies cutanées et syphilitiques) à la faculté de médecine de Paris
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