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DESAIX LOUIS CHARLES ANTOINE DES AIX dit (1768-1800)

Issu d'une famille noble d'Auvergne, Desaix est déjà sous-lieutenant à quinze ans en 1783. Son attitude envers la Révolution peut se définir par un loyalisme sans faille et par une adhésion modérée. En 1791, son refus de suivre son frère aîné qui émigre le brouille avec sa famille ; en août 1792, il proteste contre la suspension du roi, ce qui lui vaut un mois d'emprisonnement. Dès octobre 1793, il est général de division et commande l'avant-garde de l'armée du Rhin. Il restera dans cette armée jusqu'en 1797, la dirigeant souvent en second ou par intérim, obtenant l'estime de tous pour ses capacités militaires et ses vertus morales. En juillet 1797, il rencontre Bonaparte : c'est le coup de foudre ; Bonaparte s'attache cet homme de guerre de grande valeur qu'il sait fasciné par lui et qu'il sent trop modeste pour nourrir une arrière-pensée ambitieuse ; il l'emmène en Égypte et l'envoie conquérir la Haute-Égypte ; Desaix organise sa conquête et l'administre avec tant d'équité que les vaincus le surnomment le Sultan juste. Quand Bonaparte décide de rentrer en France, se méfiant de Kléber, il laisse Desaix sur place pour le surveiller ; l'hostilité croissant entre les deux hommes, Desaix obtient d'être renvoyé en France. Il rejoint Bonaparte à l'armée d'Italie le 11 juin et reçoit sur le champ le commandement de deux divisions ; le 14 juin, marchant au canon vers le champ de bataille, il transforme la défaite de Marengo en victoire, mais il est tué d'une balle au cœur dès le début du combat.

— Jean MASSIN

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