GOBI DÉSERT DE
Population et économie
La densité de population est faible (inférieure à 1 habitant par kilomètre carré). La population est surtout composée de Mongols et de Chinois de Mongolie intérieure, ces derniers étant en forte augmentation depuis 1950. La plupart des habitants vivent du pastoralisme nomade, bien que l'agriculture prédomine dans les régions à forte concentration chinoise. Les nomades mongols vivent traditionnellement dans des yourtes de feutre (ou gher), tandis que les paysans chinois habitent des maisons en brique d'argile crue.
La province du Gobi et sa partie semi-désertique constituent essentiellement une région d'élevage. Les moutons et les chèvres représentent plus de la moitié du bétail, suivis par les bovins. Les chevaux sont peu nombreux et, comme les bovins, se concentrent dans les zones semi-désertiques les plus luxuriantes du sud-est. Le bétail compte aussi bon nombre de chameaux, parfois encore utilisés comme mode de transport. Le bétail peut pâturer toute l'année grâce à la présence d'eau souterraine. Les pasteurs, nomades, déplacent leurs troupeaux plusieurs fois par an, parcourant ainsi parfois de longues distances.
Malgré la rareté des ressources minérales exploitables, on extrait du sel, du charbon et des minerais de métaux légers. L'agriculture n'est développée que dans les vallées.
Le Gobi est traversé par des lignes de chemin de fer dans l'est et l'ouest. Plusieurs autoroutes le parcourent également. L'une d'entre elles relie Anxi à Hami en traversant les montagnes du Beishan et le Gobi-Altaï. Une autre part de la ville de Zhangjiakou (au nord-ouest de Pékin) pour rejoindre Ulaanbaatar (Oulan-Bator), avant de relier Dalandzadgad (à environ 480 kilomètres au sud - sud-est de la capitale mongole). De nombreuses anciennes routes caravanières maillent également le Gobi.
Depuis le milieu du xxe siècle, la croissance démographique et la surexploitation des terres peu productives ont diminué la surface du couvert végétal et accru l'érosion des sols. Ces deux phénomènes ont provoqué l'expansion générale de la partie désertique du Gobi au détriment des steppes semi-arides situées à la périphérie. Dans les années 1980, l'industrialisation du Gobi a accéléré la pollution environnementale. Ainsi, la contamination au phosphate des nappes phréatiques, provoquée par l'usine de fabrication d'engrais de la région de Hohhot, a été et reste néfaste pour les troupeaux qui paissent dans la région. De même, les techniques utilisées pour extraire en grande quantité certains minerais, comme le cuivre, ont accru la pollution des eaux souterraines dans d'autres sites.
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Écrit par
- Guy S. ALITTO : professeur agrégé d'histoire moderne chinoise, université de Chicago
- Mikhail Platonovich PETROV : professeur de géographie physique, université d'État A.A. Zhdanov, Leningrad
Classification
Média
Autres références
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KHALKHA
- Écrit par Françoise AUBIN
- 518 mots
Ethnie principale de la République mongole (qui s'est appelée successivement Mongolie-Extérieure puis république populaire de Mongolie), les Khalkha (ou Qalq-a, ou Xalx) étaient estimés à 1 777 730 en 1993, ce qui représente 78,8 p. 100 de la population totale du pays (2 256 000 hab.). Ils appartiennent...
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MONGOLIE, République mongole
- Écrit par Françoise AUBIN , Encyclopædia Universalis et Marie-Dominique EVEN
- 7 802 mots
- 9 médias
Quantau Gobi, qui s'étend sur le sud du pays (et aussi sur une grande partie de la Mongolie-Intérieure), plus qu'un désert uniforme de cailloux et d'affleurements salins (1 % du territoire total de la République) ou de dunes mouvantes (plutôt en Mongolie-Intérieure, particulièrement en ...