- 1. Rappel d'électrostatique du vide
- 2. Permittivité d'un diélectrique isotrope
- 3. Permittivité complexe
- 4. Énergétique des diélectriques
- 5. Champ dépolarisant et facteur de dépolarisation
- 6. Champ local et relation de Clausius-Mossotti
- 7. Électrostriction
- 8. Variation de la permittivité avec la fréquence
- 9. Relaxation dipolaire
- 10. Relaxation de charge d'espace
- 11. Effet Maxwell-Wagner
- 12. Bibliographie
DIÉLECTRIQUES
Permittivité complexe
Permittivité complexe absolue ̱ε
La relation (8) peut s'écrire sous la forme :
avec : ̱ε = ε′ − jε″, ̱κε0 = (κ′ − jκ″)ε0, et l'identification des relations (9) et (12) donne :Compte tenu de (10), la relation (13) devient :
La relation (13) montre que si la conductivité σ due par exemple à des porteurs libres, est une constante du matériau, la composante imaginaire ε″ de ̱ε varie comme l'inverse de la fréquence. La relation (14) montre que si au contraire le matériau peut être caractérisé par son angle de pertes δ, la conductivité équivalente est proportionnelle à la fréquence.
Propagation d'une onde dans un diélectrique
Il résulte des équations de Maxwell (cf. électricité – Électromagnétisme) qu'une onde électromagnétique du type :
où ω est la pulsation et ̱γ le coefficient d'amortissement complexe (̱γ = α + jβ), se propage dans un matériau non magnétique, de perméabilité μ voisine de celle du vide μ0, à la vitesse ̱υ = (μ0̱ε)−1/2.Dans le vide, c = (μ0ε0)−1/2, de sorte que l'indice de réfraction complexe ṉ pour l'onde considérée dans le diélectrique est :
k étant l'indice d'absorption.L'identification des parties réelles et imaginaires dans la relation ci-dessus se réduit, en supposant κ″ ⪡ 1 à :
Le coefficient d'amortissement complexe ̱γ est lié à ṉ par ̱γ = (jω/c) ṉ, d'où :
La mesure du coefficient d'amortissement α et du coefficient de phase β permet de connaître k et n, donc κ′ et κ″. Cela constitue la base, simplifiée il est vrai, de la mesure des permittivités en hyperfréquences.
Nature tensorielle de la permittivité
Dans le cas particulier d'un matériau isotrope et linéaire (c'est-à-dire où |D| est proportionnel à |E|), l'induction est colinéaire et proportionnelle au champ électrique. Dans ce cas, la permittivité est un scalaire, et le matériau est dit de classe A.
Dans un matériau non isotrope (un cristal par exemple), l'induction et le champ ne sont pas colinéaires en général, et la permittivité est un tenseur. Toutefois, on montre facilement que dans le cas d'un cristal à symétrie sphérique (cristal cubique), la permittivité est un scalaire dans la mesure où le champ est faible.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Roland COELHO : Maître de recherche au C.N.R.S., professeur à l'Ecole supérieure d'électri-cité.
Classification
Médias
Autres références
-
DIPOLAIRES MOMENTS
- Écrit par Jean BARRIOL
- 4 731 mots
- 8 médias
La grandeur physique la plus directement gouvernée par la présence d'un moment moléculaire permanent est la constante diélectrique relative εr, ou permittivité relative, qui définit l'accroissement de la capacité d'un condensateur électrique lorsqu'on remplit de matière l'espace entre les armatures.... -
FERRO-ÉLECTRICITÉ
- Écrit par Lucien GODEFROY
- 2 836 mots
- 3 médias
Les corps ferro-électriques sont une classe de diélectriques solides, dont l'étude s'est développée depuis 1945. L'intérêt de ces matériaux n'est pas seulement théorique ; leur très grande constante diélectrique, leurs propriétés non linéaires, tant électriques qu'optiques, sont exploitées dans de...
-
HYPERFRÉQUENCES
- Écrit par Louis DUSSON
- 9 898 mots
- 17 médias
Une cavité est un milieu diélectrique fini, limité par une surface conductrice fermée et dans laquelle existe un champ électromagnétique. -
LEYDE BOUTEILLE DE
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 176 mots
Condensateur électrique à diélectrique de verre, la bouteille de Leyde était, dans sa forme initiale, une fiole à moitié remplie d'eau dont l'ouverture était bouchée par un liège percé d'une tige métallique trempant dans l'eau. Pour charger la bouteille, l'extrémité libre de la tige était mise en...
- Afficher les 8 références