DIPTÈRES
Dimorphisme sexuel et reproduction
Chez les Calliphoridés, Muscidés, Syrphidés, Tachinidés, les yeux des mâles sont rapprochés ou même juxtaposés tandis que ceux des femelles sont écartés. Chez les moustiques (Culicidés), les mâles portent des antennes plumeuses et des palpes maxillaires très longs et couverts de poils tandis que les femelles ont des antennes non plumeuses et des palpes courts. Les antennes des Cécidomyies sont très différentes selon les sexes. Chez certains Empididés (genres Hilara) les mâles portent des glandes à soie sur les tarses des pattes antérieures. Enfin les Diptères hématophages (ex. Culicidés, Tabanidés) présentent souvent un comportement alimentaire différent selon le sexe : seule la femelle se nourrit de sang, indispensable au développement des œufs, les mâles étant floricoles et souvent dépourvus de mandibules.
Le dimorphisme intervient dans le rapprochement des sexes ; c'est le cas chez les Trypétidés dont les mâles possèdent sur l'abdomen des glandes exsertiles qui seraient des organes odoriférants auxquels on attribue un rôle au moment de la pariade. Les mâles de moustiques sont attirés par le sifflement caractéristique (ut 4) émis par la femelle. Leurs longues soies antennaires vibrent à ce son et l'insecte est attiré par un diapason donnant la même note.
Les femelles de certaines mouches prédatrices dévorent le mâle pendant l'accouplement (ex. Cératopogonidés). Les mâles de certains Empididés évitent cet inconvénient en apportant une proie à la femelle (ex. Empis opacca, E. scutellata). On observe d'ailleurs toutes sortes de variantes dans cette « offrande nuptiale ». C'est ainsi que les mâles d'Hilara quadrivittata qui possèdent des glandes séricigènes sur le tarse de la première paire de pattes enferment leur proie dans un ballonnet de soie qu'ils offrent à la femelle. Chez Hilara maura, le mâle remplace la proie par un pétale de fleur. Enfin chez Hilara thoracica le ballon de soie offert par le mâle à la femelle est vide. Dans ce dernier cas, l'offrande nuptiale est devenue un « rite », inexplicable si on ne le compare pas aux cas précédents.
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Écrit par
- Robert GAUMONT : docteur d'État ès sciences
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Médias
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