DJ (disc-jockey)
Du faste de la période disco...
Une autre révolution musicale s’est déroulée en parallèle à New York. À partir de 1965, Terry Noel officie aux platines du Arthur, un club de la ville, et offre aux danseurs un flux continu de musique, principalement de la soul. Par la suite, il se produira à la Salvationpuis à la Salvation II,où il expérimente le mixage à trois platines.
Dans le sillage de cet innovateur, quelques DJ vont révolutionner les discothèques new-yorkaises en introduisant un nouvel état d'esprit en même temps qu'une large palette de styles. Le premier à faire du mixage un véritable processus créatif est l’Américain Francis Grasso. Il perfectionne la synchronisation des titres en faisant évoluer progressivement le volume du son et préfigure ainsi le style contemporain. Après avoir pris la suite de Terry Noel à la Salvation II, Francis Grasso se produira également au Sanctuary, un club new-yorkais situé dans une église.
D'autres DJ vont se faire un nom grâce aux ambiances qu’ils créent. C’est le cas de Nicky Siano à The Gallery ou encore de David Mancuso qui anime non pas une discothèque mais bien son loft personnel. Le funk puis le disco à partir de 1973 seront les styles de prédilection de ces précurseurs, qui exploiteront largement les publications des labels Salsoulet Philadelphia international. Ces DJ privilégieront également au format radio de trois minutes des morceaux plus longs et plus adaptés à leur goût de l'expérimentation, une mode qui poussera à la création de versions allongées d'un titre, appelées edit.
Le nombre de discothèques explose à New York dans les années 1970 et, en 1977, année de la sortie du film Saturday Night Fever, deux clubs de légende ouvrent leurs portes. Au Studio 54, très fréquenté par les stars, Nicky Siano et Richie Kaczor – qui popularisera I Will Survive (1978) de Gloria Gaynor – assurent la programmation musicale, même si le « look », la drogue et la liberté sexuelle marquent davantage les esprits. Au Paradise Garage, Larry Levan officie aux platines avec un des meilleurs systèmes de sono de l’époque et crée une véritable culture du club. Il perpétue l'esprit disco underground des débuts dans les années 1980, période à laquelle ce style musical passe brutalement de mode.
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Écrit par
- Raphaël RICHARD : auteur et journaliste
Classification
Médias
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