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DOI TAKAKO (1928-2014)

Femme politique japonaise, chef du Parti socialiste (P.S.) de 1986 à 1991, Doi Takako fut la première femme à prendre la direction d'un parti politique au pays du Soleil levant.

Née le 30 novembre 1928 à Kōbe, Doi Takako étudie à l'université Dōshisha, à Kyōto, et, une fois diplômée, y enseigne le droit constitutionnel. Elle est élue à la Chambre des représentants dès 1969. Doi est appelée à prendre les rênes du P.S., deuxième plus grand parti du Japon, après la défaite majeure que ce dernier subit aux élections générales de 1986. Elle tente dès lors de ramener le parti vers une position plus consensuelle sur des sujets sensibles tels que la défense nationale et le nucléaire.

Doi Takako contribue à accroître le rôle des femmes dans la vie politique nippone. Si elle ne s'identifie pas aux causes féministes dans un premier temps, elle canalise toutes celles qui sont révoltées par le rôle de l'argent dans le jeu électoral et par les scandales qui entachent le Parti libéral démocrate (P.L.D.) au pouvoir. Reprenant sa stratégie, un certain nombre de candidates parviennent à se faire élire à l'été de 1989 et, pour la première fois depuis trente ans, le P.L.D. perd la majorité absolue à la Chambre des conseillers, la chambre haute de la Diète au profit du P.S., dirigé par Doi. Celle-ci est devenue populaire grâce à sa présence médiatique, mais également en tirant profit des vives critiques que suscite la politique fiscale et agricole du gouvernement.

Le revers que connaît son parti lors des élections suivantes oblige cependant Doi Takako à en quitter la direction en juin 1991, tout en conservant son siège à la Chambre des représentants. Deux ans plus tard, le P.L.D. perd également sa majorité absolue à la Chambre basse et le P.S., rebaptisé Parti social-démocrate, entre dans un gouvernement de coalition. Doi est alors la première femme élue présidente de la Chambre des représentants, poste qu'elle conserve jusqu'en 1996. Elle reprend ensuite la tête de son parti, qu'elle quitte en 2003 à la suite d'une nouvelle défaite électorale. Son siège ayant été obtenu au scrutin proportionnel, elle reste au Parlement jusqu’aux élections législatives de 2005.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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