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DOMINIQUE A (1968- )

Dominique A - crédits : Stephane Cardinale/ Corbis/ Corbis Entertainment/ Getty Images

Dominique A

Au début des années 1990, il y avait Jean-Louis Murat et Étienne Daho. Puis arriva Dominique A, auteur-compositeur-interprète aux mélodies minimalistes soutenues par une voix vibrante et androgyne. Son style singulier, poétique et sentimental le propulsa parmi les chefs de file de la nouvelle scène française, au côté d’artistes comme Miossec ou Philippe Katerine.

Détour et distorsions électriques

Né le 6 octobre 1968 à Provins, Dominique Ané quitte à quinze ans la Seine-et-Marne pour Nantes où son père, professeur, a été muté. Dans cette ville, l'adolescent solitaire, nourri de littérature et de musique punk et new wave, ne tarde pas à monter avec des amis un groupe baptisé John Merrick, du nom du héros du film de David Lynch Elephant Man, tout en travaillant dans une radio nantaise. Âgé d’une vingtaine d’années, il commence ensuite une carrière solo et enregistre chez lui une série de titres, rassemblés sous le nom d’un Disque sourd, un premier album paru à quelques dizaines d’exemplaires seulement en format vinyle et qui traduit son intérêt pour un certain dépouillement sonore. Il est alors remarqué par l’animateur radio Bernard Lenoir qui le programmera à de nombreuses reprises dans ses « Black Sessions » sur France Inter. En 1992, le succès de sa chanson « Le Courage des oiseaux », extrait de l’album La Fossette (produit cette fois par le label nantais Lithium), commence à le faire connaître. Quatre ans plus tard, c’est la consécration : Dominique A est récompensé d’une victoire de la musique pour son album La Mémoire neuve. Mais dépité par ce trophée obtenu dans la catégorie révélation masculine, alors qu’il s’agit de son troisième opus, le musicien détourne les paroles de la chanson « Le Twenty-Two Bar » pour son public d’un soir : « À la télévision française, je chantais… en face de moi, les gens dormaient. » Dominique A ne semble pas prêt à endosser le costume du chanteur populaire.

En 2002, sa découverte de l’album d'Alain BashungL'Imprudence lui donne envie d'explorer de nouvelles façons de travailler et marque un profond renouveau dans sa production artistique. Dominique A se sépare de sa maison de disques Lithium, devenu entre-temps Labels, et range ses souvenirs dans un coffret intitulé Le Détour, qui réunit des chansons de ses premiers albums et marque la fin d’une époque. Il confie la réalisation de son nouvel album Tout sera comme avant à une partie de la très créative équipe de L'Imprudence (le producteur Jean Lamoot, les musiciens Arnaud Devos, Simon Edwards et Martyn Barker). Les quinze titres parus en 2004 seront accompagnés d’un recueil de nouvelles écrites par une quinzaine d'écrivains, parmi lesquels Richard Morgiève, Olivier Adam, Arnaud Cathrine ou Chloé Delaume, chacun d’entre eux s'inspirant d'un des titres de l'album.

En 2006, Dominique A s’attelle à l’écriture de L'Horizon, un album expérimental, en partie inspiré par un voyage au Groenland. Suivront une longue tournée marquée par la sortie d’un album live, Sur nos forces motrices, et la parution de l’essai Dominique A : les points cardinaux de Bertrand Richard. En 2009, le musicien enregistre La Musique, un album fortement teinté d’électronique.

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Écrit par

  • : journaliste
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Média

Dominique A - crédits : Stephane Cardinale/ Corbis/ Corbis Entertainment/ Getty Images

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