MERLET DOMINIQUE (1938- )
Entre répertoire et création
Les concours internationaux font régulièrement appel à lui : Genève et Zurich (Suisse), Cleveland et Salt Lake City (États-Unis), Sendai et Hamamatsu (Japon), Shanghai et Pékin (Chine), Dublin (Irlande), Helsinki (Finlande), Leeds (Royaume-Uni), Montréal (Canada), Utrecht (Pays-Bas), Rabat (Maroc), sans oublier le concours Chopin de Varsovie (Pologne) et le concours Beethoven de Vienne (Autriche).
Le conférencier n'est pas moins recherché que le professeur. Il détaille « L'art de la pédale chez Chopin » à la Sorbonne en 1989, puis à Lausanne et à Varsovie. Invité par la branche allemande de l'European Piano Teachers Association, il traite à l'Académie des beaux-arts de Berlin, en 2001, de « L'influence de Liszt sur Ravel ». Fauré, Debussy et Ravel sont l'objet des multiples analyses publiques qu'il développe en France, en Italie, en Autriche, en Scandinavie et en Corée du Sud. Le Japon lui fait réaliser trois DVD pédagogiques.
Une approche rigoureuse des partitions, une connaissance aiguë de ce qu'exige le langage de chaque compositeur, le raffinement sonore qu'il tire d'une infinie palette de couleurs et d'attaques, la souplesse de son phrasé et la sobriété de son discours musical placent Dominique Merlet parmi les maîtres de la seconde moitié du xxe siècle et du début du xxie siècle. Bien qu'il soit parfois méconnu dans son pays natal, de très nombreux concerts et tournées à l'étranger – Allemagne, Pologne, République tchèque, Roumanie, Finlande, Suède, Norvège, États-Unis, Canada, Brésil, Chine, Corée du Sud, Japon – établissent durablement sa célébrité internationale.
Son répertoire s'étend de l'époque classique aux créations contemporaines. Bruno Gillet lui dédie Épisodes (1968) et Jean-Pierre Leguay Azur, pièce dont il donne la première audition en 1993. Dominique Merlet pratique la musique de chambre avec les pianistes Désiré N'Kaoua et Jean-Pierre Armengaud, le Trio à cordes de Paris et Gérard Poulet, avec lequel il enregistre pour le label Mandala une intégrale des sonates pour piano et violon de Beethoven. Il travaille sous la direction de chefs comme Paul Paray, Charles Münch, Jean Martinon, Jean Fournet, Armin Jordan ou encore Richard Hickox. Sa discographie couvre, avec de nombreuses partitions de Chopin, Schumann, Liszt et Brahms, tout l'univers du romantisme. La musique française – avec Fauré, Debussy, Ravel (une intégrale des œuvres pour piano), Satie mais aussi Roger-Ducasse – est un répertoire où il excelle particulièrement. Il défend avec le même enthousiasme Béla Bartók et un contemporain oublié de Robert Schumann : Theodor Kirchner.
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Écrit par
- Pierre BRETON : musicographe
Classification
Média