VARONA DONNA DE (1947- )

Nageuse puis journaliste sportive américaine, Donna de Varona mena une brillante carrière sportive, puis lutta pour améliorer les perspectives féminines dans le monde du sport.

Née le 26 avril 1947 à San Diego, en Californie, Donna de Varona suscite l'admiration de tous les spectateurs des Jeux de Rome en 1960 : sélectionnée dans l'équipe des États-Unis, elle est, à l'âge de treize ans, la plus jeune nageuse de l'équipe américaine. Quatre ans plus tard, aux Jeux de Tōkyō, elle remporte deux médailles d'or : elle s'impose dans le 400 mètres 4 nages (5 min 18,7 s), devant ses compatriotes Saron Finneran (5 min 24,1 s) et Martha Randall (5 min 24,2 s) et, avec Sharon Stouder, Lilian Watson et Kathleen Ellis, elle gagne le relais 4 fois 100 mètres nage libre. À dix-sept ans, elle a déjà battu dix-huit records du monde.

Après son triomphe olympique, la jeune Américaine arrête la compétition. Bientôt engagée comme commentatrice à la télévision, elle devient la première femme à occuper un tel poste sur une chaîne payante américaine. Donna de Varona milite en outre pour l'adoption de principes, qui seront finalement inscrits dans la loi Title IX (1972), garantissant que personne ne peut, en raison de son sexe, se voir refuser l'accès à un programme éducatif (y compris à un programme sportif au sein d'une institution d'enseignement) recevant une aide directe de l'État fédéral. Consultante auprès du Sénat de 1976 à 1978, elle travaille également à l'élaboration de la loi sur la pratique du sports amateur. Avec la célèbre tenniswoman Billie Jean King et d'autres sportives, Donna de Varona crée la Women's Sports Foundation, dont elle est la première présidente (1976-1984). Elle reprend par ailleurs des études à l'université de Californie à Los Angeles, où elle obtient une licence de sciences politiques en 1986.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS