TARTT DONNA (1963- )
Donna Louise Tartt, née le 23 décembre 1963 à Greenwood (Missouri), grandit dans la petite ville de Grenada, située au centre-nord de l’État du Missouri. C’est une enfant qui aime la lecture. Elle écrit son premier poème à l’âge de cinq ans et un sonnet de sa composition est publié alors qu’elle n’a encore que treize ans. Elle étudie (1981-1982) à l’université du Mississippi. Son talent littéraire impressionne vivement Willie Morris (1934-1999), auteur de nombreux livres sur le sud des États-Unis, qui recommande son travail à Barry Hannah, alors écrivain en résidence à l’université. Tous deux encouragent Tartt à élargir son expérience. En 1982, celle-ci entre à Bennington College (Vermont), où elle obtient un diplôme de bachelor of art (1986). Elle y devient l’amie d’auteurs en herbe, dont Bret Easton Ellis, Jonathan Lethem et Jill Eisenstadt. C’est là également qu’elle entreprend la rédaction de son premier roman, Le Maître des illusions (The Secret History, 1992).
Cette œuvre, qui rencontre un grand succès, a pour théâtre un établissement d’enseignement supérieur imaginaire du Vermont et sera qualifiée d’« énigme criminelle à rebours », les détails du meurtre étant donnés dans les premières pages. Il faut attendre dix ans avant que Tartt publie son deuxième roman, Le Petit Copain (The Little Friend), dont l’histoire se passe dans le sud des États-Unis et raconte comment une fillette de douze ans tente de venger la mort de son frère. Cet ouvrage, dont on peut dire qu’il est à l’opposé du précédent du point de vue du ton, du cadre et de l’intrigue, est récompensé par le WH Smith Literary Award en 2003.
Onze ans après la publication du Petit Copain, paraît Le Chardonneret (The Goldfinch), dont le titre fait référence à un superbe tableau, peint en 1654 par l’artiste hollandais Carel Fabritius (1622-1654) et qui sert de fil conducteur au récit. Le livre remporte en 2014 le prix Pulitzer de la fiction. Le jury y voit « un roman d’apprentissage magnifiquement écrit, aux personnages délicatement ciselés, qui suit le parcours d’un jeune homme en deuil, lequel s’est retrouvé en possession d’un petit tableau célèbre qui a échappé à la destruction. Ce livre stimule l’esprit et touche le cœur ».
Si certains critiques se montrent davantage mitigés, de nombreux lecteurs estiment que Le Chardonneret mérite de figurer en bonne place parmi les œuvres littéraires traitant de la mémoire et du trauma, et qu’il constitue une méditation envoûtante sur le pouvoir de l’art.
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