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DORDOGNE

France : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

France : carte physique

Rivière du Massif central et du bassin Aquitain, la Dordogne étend son bassin rectangulaire (24 000 km2) d'est en ouest, de la chaîne des Puys au bec d'Ambès où elle mêle ses eaux à celles de la Garonne dans l'estuaire de la Gironde. Son réseau bien ramifié suit deux directions privilégiées. L'une, nord-est - sud-ouest, commande le cours supérieur, dans le cristallin, et les tributaires de rive droite qui descendent du Limousin : Vézère, Isle. L'autre, est-ouest, comme ses voisins méridionaux, le Lot et le Tarn, oriente sa traversée aquitaine ainsi que ses affluents de la rive gauche qui dévalent du Cantal : Rhue, Maronne, Cère. Celle-ci semble imposer le changement de cap. La densité du chevelu, remarquable sur les formations éruptives du massif, disparaît un instant dans le causse de Martel et revient dans les sables tertiaires.

Née au pied du puy de Sancy, à 1 700 mètres d'altitude, de la Dore et de la Dogne, la Dordogne s'allonge sur 472 kilomètres. Son débit à l'exutoire est de l'ordre de 400 mètres cubes par seconde ou 16,7 litres par seconde et par kilomètre carré, l'équivalent de 525 millimètres écoulés en un an sur la surface réceptrice. On peut suivre sa progression sur la période de référence 1921-1960 sans les renforts de rive droite. À Bort, juste avant la Rhue, 1 010 kilomètres carrés : 25 mètres cubes par seconde ou 24,8 litres par seconde et par kilomètre carré. Avant la Maronne, Argentat, 4 420 kilomètres carrés : 103 mètres cubes par seconde (soit 23,3 l/s.km2). Après la Cère (28 l/s.km2 à Saint-Étienne Cantalès), à Cénac, 8 700 kilomètres carrés : 182 mètres cubes par seconde (20,9). Le relief plus faible du plateau limousin fournit une alimentation modeste. La Vézère n'apporte que 18 litres par seconde et par kilomètre carré, l'Isle à peine 11 litres par seconde et par kilomètre carré. Le régime est simple : pluvial océanique pratiquement sur tout le bassin avec une tendance pluvio-nivale en amont. À l'aval, le maximum est en janvier (1,8 fois le module), le creux en août (un tiers du module). Les écarts entre débits journaliers extrêmes mesurés déclinent rapidement vers l'aval. Les affluents, jusqu'à la Cère incluse, offrent des rapports de plus de 3 000 alors que ceux de la Dordogne elle-même n'excèdent guère 1 000 pour arriver à moins de 500 à Cénac. L'irrégularité est moindre que pour le Lot ou le Tarn. Mais elle est plus forte en réalité si l'on tient compte d'une période plus longue. Les étiages tombent très bas : 4 mètres cubes par seconde à Cénac ou 0,46 litres par seconde et par kilomètre carré. Et la crue de janvier 1728 a pu rouler 4 000 mètres cubes par seconde : rapport 1 000. La même crue, ainsi qu'en mars 1783, a peut-être atteint 5 700 mètres cubes par seconde à Bergerac (13 800 km2). Pareils excès ont disparu avec les barrages du bassin. L'aménagement électrique y est achevé. Avec la chaîne des grands ouvrages (Bort-les-Orgues ; Marèges ; L'Aigle ; Chastang ; Argentat) la rivière a été régulée.

— Jean de BEAUREGARD

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Autres références

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