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DOUCHANBÉ

Tadjikistan : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tadjikistan : carte administrative

Douchanbé est la capitale du Tadjikistan, république d'Asie centrale indépendante depuis 1991. Localisée sur le piémont de la chaîne de Hissar, la ville est située dans le centre-ouest du pays, à proximité de la frontière de l'Ouzbékistan. Douchanbé a été fondée par les autorités soviétiques sur l'emplacement d'un village, au moment de la formation du territoire national tadjik en 1924, alors même que les principales villes tadjikes – Boukhara et Samarcande – étaient intégrées dans l'Ouzbékistan. Elle est restée la capitale après la création de la République socialiste soviétique du Tadjikistan en 1929 mais fut renommée Stalinabad, appellation qu'elle conserva jusqu'en 1960. Le centre-ville, qui occupe la rive gauche du Varzob, a largement été construit à cette période, selon un plan linéaire établi à partir de l'avenue Rudaki (ex-Lénine) qui traverse la ville du nord au sud. Il concentre les bâtiments officiels dévolus au pouvoir, à l'administration, à la culture et à l'éducation. Les quartiers situés sur la rive droite de la rivière torrentielle sont des grands ensembles soviétiques qui abritent désormais la moitié de la population. Entamée pendant les années 1960, leur édification correspond à une seconde séquence d'urbanisation qui était liée à la forte croissance démographique de la ville. Douchanbé comptait en effet 83 000 habitants en 1939, 227 000 habitants en 1959 et 594 000 habitants au recensement de 1989.

La période post-soviétique constitue une rupture, car la crise économique et sociale ainsi que la guerre civile (1992-1997) ont sérieusement entravé le développement de la ville. La désintégration de l'U.R.S.S. a affaibli le tissu industriel et la déliquescence de l'État a affecté les fonctions politique et administrative de la capitale, tandis que la structuration du champ politique sur des bases idéologiques recouvrant des formes de mobilisation régionales a provoqué d'importants mouvements de population entre Douchanbé et les régions touchées par la guerre. Par ailleurs, les Russes, qui représentaient 33 p. 100 de la population en 1989, et les populations allochtones ont pour leur grande majorité définitivement quitté la capitale du Tadjikistan. Au recensement de 2010, Douchanbé comptait cependant 724 800 habitants. Par ailleurs, la normalisation de la situation politique et l'amélioration de la situation économique redonnent un dynamisme certain à la ville. Mais malgré l'essor du commerce et les retombées des migrations de travail, Douchanbé reste une capitale assez pauvre. Des nouveaux immeubles sont néanmoins érigés dans le centre-ville et des quartiers de maisons individuelles se développent sur les premiers contreforts des montagnes.

— Julien THOREZ

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Écrit par

  • : docteur en géographie, chargé de recherche au C.N.R.S., membre de l'U.M.R. 7528 Monde iranien et indien (C.N.R.S., Sorbonne nouvelle, EPHE, INALCO)

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Autres références

  • TADJIKISTAN

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    ...villes ouzbékistanaises de Samarcande et Boukhara. Difficilement franchissables, ces barrières séparent les principaux foyers de peuplement : au sud, les régions de Douchanbé et de Khatlon et, au nord, la partie tadjikistanaise du Ferghana qui, autour de Khodjand (ex-Leninabad), apparaît comme la région...