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DUNOIS JEAN, comte de Longueville et Dunois, dit LE BÂTARD D'ORLÉANS (1402-1468)

Fils du duc Louis d'Orléans (frère de Charles VI) et de Mariette d'Enghien, femme d'un de ses chambellans, Aubert Le Flament. La captivité de ses demi-frères, pris par les Anglais à Azincourt, fit de Dunois, qui avait été élevé avec eux et était reconnu comme l'un des membres de la famille d'Orléans, l'une des têtes du parti armagnac. Pris par les Bourguignons en 1418, puis libéré en 1420, il rejoignit le dauphin Charles et se mit à son service. Il participa, pour le compte de Charles VII, à la plupart des engagements contre les Anglais : il dégagea Montargis en 1427, prit part, d'Orléans à Compiègne — mais avec quelque réticence —, aux chevauchées de Jeanne d'Arc, enleva Chartres aux Anglais en 1432 et aida Richemont à prendre Paris en 1436. Bien que Charles VII ait fait sa fortune et lui ait en particulier donné, en 1439, le comté de Dunois, avant de lui donner, en 1443, celui de Longueville, Dunois participa à la révolte de la noblesse, ou Praguerie, en 1440. Mais il se réconcilia vite avec le roi, qui lui confia de nombreuses missions diplomatiques et militaires. Il négocia pour la France à Milan, puis, après avoir commandé l'armée envoyée contre Dieppe (1443), fut l'un des négociateurs de la trêve de Tours (1444). Le roi lui confia le commandement d'une armée lors de la reconquête de la Normandie (1449) et de la Guyenne (1451).

Dunois fut l'un des soutiens les plus efficaces du gouvernement de Louis XI, qui en fit son négociateur à Gênes et qui le ménagea après la ligue du Bien public (1465), nouvelle révolte féodale dans laquelle le Bâtard d'Orléans s'était laissé entraîner.

— Jean FAVIER

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Écrit par

  • : membre de l'Institut, directeur général des Archives de France

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