- 1. Efforts s'exerçant sur un ensemble mécanique
- 2. Le principe fondamental
- 3. Dynamique analytique pour un ensemble de solides
- 4. Mouvement relatif
- 5. Liaisons mécaniques s'exerçant sur un solide
- 6. Fonction de force
- 7. Intégrales premières des équations de la mécanique
- 8. Galiléens approchés. Accélération de la pesanteur
- 9. Équilibres absolus et relatifs
- 10. Autres applications du principe fondamental
- 11. Bibliographie
DYNAMIQUE
Dynamique analytique pour un ensemble de solides
Dans le cadre de la mécanique des systèmes formés d'un nombre fini de solides, les équations dites de la dynamique analytique se déduisent tout naturellement du principe fondamental de la dynamique. C'est ce formalisme que nous adopterons ici.
On remarque simplement que :
– quel que soit le torseur {W}, le principe fondamental de la dynamique entraîne pour tout ensemble matériel Σ :
– quel que soit le torseur {W}, dans le cas où un torseur {F} est défini sur un ensemble E par une densité vectorielle f (M) relative à une mesure μ, alors le produit scalaire des deux torseurs s'écrit :
Théorème de l'énergie-puissance
Cas du solide unique S
Appliquons à un solide unique S l'égalité (3), en prenant comme torseur {W} le torseur distributeur {gS} des vitesses de S par rapport au galiléen (g) :
Le scalaire {S̄ → S} {gS} est, par définition, la puissance galiléenne développée par les efforts extérieurs à S. Si on applique au scalaire {AgS} {gS} le résultat (4), il vient :
ce qui s'énonce : Pour un solide unique, la dérivée totale de l'énergie cinétique galiléenne est égale à la puissance galiléenne développée par les efforts extérieurs agissant sur S.Dans le cas particulier (réalisé chaque fois que S n'est pas soumis à un champ électromagnétique) où le torseur des efforts extérieurs s'exerçant sur S est défini par des densités vectorielles fi (M) définies par rapport aux mesures μi, si l'on pose, pour simplifier l'écriture,
le second membre s'écrit :Dans le cas général, le second membre prend la forme :
où d C(M) désigne la densité de couple :Cas d'un ensemble fini de solides
Considérons un ensemble matériel Σ constitué par la réunion de p solides Sj (j = 1, 2, ..., p).
Pour chacun des solides Sj, le théorème précédent s'écrit :
ou, en sommant sur j,Pour un ensemble fini de solides, la dérivée par rapport au temps (dérivée totale) de l'énergie cinétique galiléenne du système est égale à la puissance galiléenne développée par tous les efforts extérieurs à chacun des solides constituant le système.
Remarquons que les efforts extérieurs à un solide déterminé {S̄j → Sj} se décomposent en efforts extérieurs à l'ensemble Σ et en efforts s'exerçant entre les solides qui constituent Σ (interefforts) :
Il faut donc calculer la puissance développée par tous les efforts extérieurs à l'ensemble Σ et par tous les efforts s'exerçant entre les Sj formant le système.
Équations de Lagrange pour un solide unique S
Appliquons à un solide unique S l'égalité (3) en choisissant comme torseur {W} le torseur, qu'on notera {gS,i}, défini de la façon suivante : {gS,i} a pour éléments de réduction en tout point M de S où il est défini :
où les qi désignent les paramètres repérant, par rapport à (g), la position de S (n ≤ 6). La relation (1) s'écrit ici :Calculons le premier membre en appliquant (4) :
Vg (M) est évidemment une fonction linéaire des q′i ; posons :les ai et b ne dépendant que des paramètres de position qi et du temps t. Il vient :on voit immédiatement que, si :le terme non intégré est nul et il reste alors :ce que nous supposerons par la suite.Étudions maintenant le second membre :
on donne à Qig le nom de coefficient énergétique (galiléen) relatif au paramètre qi. Dans le cas général, Qi s'écrit :Remarquons que l'on peut exprimer Qig en fonction de Pg :
Les deux derniers termes non intégrés sont nuls lorsque le torseur des efforts extérieurs n'est pas exprimé explicitement en fonction des q′i. Finalement, si :
l'équation de Lagrange pour un solide unique s'écrit :Équations de Lagrange pour un ensemble fini de solides
Soit un ensemble matériel Σ, formé par la réunion de [...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Michel CAZIN : professeur au Conservatoire national des arts et métiers
- Jeanine MOREL : professeur à l'École nationale supérieure de l'enseignement technique
Classification
Médias
Autres références
-
ALEMBERT JEAN LE ROND D' (1717-1783)
- Écrit par Michel PATY
- 2 874 mots
- 2 médias
Son Traité de dynamique de 1743 propose une réduction et une unification de la mécanique des corps solides, en énonçant et démontrant le théorème général de la dynamique, qui est connu depuis lors comme « principe de d'Alembert » et qui fournit la loi de mouvements quelconques de systèmes... -
BALISTIQUE
- Écrit par Jean GARNIER
- 2 100 mots
- 2 médias
Pour écrire l'équation de la trajectoire d'un projectile tiré par un canon, il suffit d'appliquer le principe fondamental de la dynamique : la somme des forces extérieures appliquées au projectile est égale au produit de sa masse par la dérivée du vecteur vitesse Vg du centre... -
CAUSALITÉ
- Écrit par Raymond BOUDON , Marie GAUTIER et Bertrand SAINT-SERNIN
- 12 987 mots
- 3 médias
Au xviie siècle, la statique se trouve absorbée dans une science nouvelle, la dynamique, qui s'intéresse à l'état de mouvement des corps et aux causes qui le produisent. En outre, physique céleste et physique terrestre s'unifient : le mouvement de la Lune autour de la Terre apparaissant identique à... -
FLUIDES MÉCANIQUE DES
- Écrit par Jean-François DEVILLERS , Claude FRANÇOIS et Bernard LE FUR
- 8 791 mots
- 4 médias
Lorsqu'un fluide est en mouvement, la résultante des efforts exercés par le fluide placé d'un côté d'un élément de surface sur le fluide placé de l'autre côté est une force élémentaire dF proportionnelle à l'aire dσ de l'élément de surface :τ est un vecteur,... - Afficher les 20 références