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DYNAMO (exposition)

Au printemps de 2013, trois grandes institutions parisiennes ont fait le choix de réactualiser les recherches d’un certain nombre d’artistes que l’histoire de l’art a qualifiés de « cinétistes ». Ainsi, au palais de Tokyo, une monographie était consacrée à Julio Le Parc et le Centre Georges-Pompidou présentait un ensemble d’œuvres de Jesus Rafael Soto (27 février-20 mai 2013). Quant à la Direction des musées de France, elle offrait sous le titre Dynamo les cimaises du Grand-Palais (10 avril-22 juillet 2013) aux pionniers en la matière et aux artistes contemporains qui interviennent, comme leurs aînés, sur la perception visuelle. En 1967, Frank Popper les définissait ainsi : « Les démarches des cinétistes des années 1950 ont contribué à la dématérialisation de l’objet d’art dans l’architecture et l’environnement et à l’activation participative du spectateur. »

Julio Le Parc et Jesus Rafael Soto

Le palais de Tokyo inaugurait la série des manifestations, en consacrant une large rétrospective à l’Argentin Julio Le Parc (27 février-13 mai 2013) qui dès son arrivée à Paris, à la fin des années 1950, devint une des grandes figures du cinétisme. Très tôt, les jeux de couleurs, de lumière et de transparence lui permirent d’introduire la troisième dimension dans son travail. À l’entrée de l’exposition, des lames souples à effets de miroir formaient un labyrinthe, et dans la dernière salle, le spectateur était invité à manipuler chaque objet mis à sa disposition. Ainsi, le plaisir visuel se conjuguait avec le savoir-faire et le désir revendiqué par l’artiste de surprendre et de séduire.

Une importante dation de la famille de Jesus Rafael Soto, décédé en 2005, a permis de faire entrer dans les collections du Musée national d’art moderne une vingtaine d’œuvres clés qui retracent le parcours d’un des protagonistes de l’art cinétique. Jouant dans un premier temps sur la superposition du bois et du plexiglas, l’artiste brouille les formes qui vibrent sous des effets d’ombre et de lumière. Maître de l’illusion optique, Soto a sollicité comme personne la participation du spectateur avec ses Pénétrables, dont le premier exemplaire date de 1967, ce dispositif d’immersion au cœur de toute une série de vibrations sensibles, perçues aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.

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Spazio elastico, G. Colombo - crédits : G. Pizzagalli/ Courtesy Archive Gianni Colombo, Milan

Spazio elastico, G. Colombo