DYSLEXIE
Bases cérébrales
La lecture et son acquisition sont rendues possibles par l’activation de tout un réseau de régions cérébrales. De ce fait, il est naturel de poser la question des bases cérébrales du déficit phonologique et des troubles de lecture chez les personnes dyslexiques. C’est ce qu’ont fait de nombreuses études d’imagerie cérébrale au cours des vingt dernières années. Un grand nombre d’entre elles, basées sur l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, ont montré que les personnes dyslexiques activaient moins (ou parfois davantage) certaines de ces régions cérébrales au cours de la lecture ou au cours de tests impliquant le traitement des sons de la parole. Par ailleurs, un ensemble d’études neuroanatomiques a examiné les propriétés structurelles du cerveau des personnes dyslexiques. Elles ont mis en évidence des diminutions de volumes de matière grise dans certaines régions impliquées dans la lecture (gyrus frontal inférieur, jonction pariéto-temporale, et région occipito-temporale, principalement dans l’hémisphère gauche), ainsi que des perturbations des fibres de matière blanche reliant ces différentes régions. De plus, une étude d’autopsie conduite sur des cerveaux de personnes dyslexiques décédées a mis en évidence des perturbations microscopiques de l’organisation des neurones dans certaines régions du cortex, reflétant un dérangement de la migration neuronale, un processus très précoce de la mise en place du cerveau remontant à la gestation. Ces travaux déjà anciens restent à confirmer. Néanmoins les données génétiques récentes les ont remis au goût du jour.
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Écrit par
- Franck RAMUS : directeur de recherche au CNRS
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