DYSLEXIE
Origines génétiques
En effet, il a été remarqué depuis plus d’un siècle qu’on retrouve souvent plusieurs personnes dyslexiques dans la même famille. Les études de jumeaux et d’adoption, en dissociant la transmission génétique et la transmission environnementale, ont permis d’étayer l’hypothèse selon laquelle des facteurs génétiques seraient impliqués, à hauteur d’environ 50 p. 100, dans les facteurs de risque de la dyslexie. De plus, le séquençage du génome humain et les études de génétique moléculaire ont permis, depuis une dizaine d’années, de découvrir un certain nombre des gènes impliqués. Ils ont pour nom de code DYX1C1, KIAA0319, ROBO1 ou encore DCDC2. Certains présentent des mutations rares au sein de certaines familles, induisant une perte de fonction du gène et un risque important de dyslexie. D’autres admettent simplement des variations rencontrées plus fréquemment chez les personnes dyslexiques, constituant un facteur de risque probabiliste, se combinant avec d’autres facteurs. Des études expérimentales chez l’animal ont de plus montré que ces gènes jouaient un rôle important dans la migration neuronale, faisant ainsi le lien avec les perturbations observées dans les cerveaux de personnes dyslexiques.
En résumé, la dyslexie est multifactorielle : chaque personne est caractérisée par une combinaison unique de facteurs génétiques et de facteurs environnementaux qui interagissent et qui induisent une probabilité de devenir dyslexique.
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Écrit par
- Franck RAMUS : directeur de recherche au CNRS
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