ÉCHEC DE L'INSURRECTION HONGROISE
Le 4 novembre 1956, huit divisions soviétiques, appuyées par l'aviation, prenaient d'assaut Budapest et d'autres villes hongroises, pour réprimer le mouvement des insurgés qui, depuis le début du mois d'octobre, réclamaient l'organisation d'élections libres. Le 23 octobre déjà, les forces de l'ordre hongroises avaient tiré sur une manifestation d’étudiants. Moscou avait alors accepté le retour au pouvoir de l'ancien président du Conseil Imre Nagy, le 24 octobre, tout en faisant intervenir, pour un temps, les chars soviétiques stationnés en Hongrie. Mais Imre Nagy, entraîné par le mouvement populaire, abolissait le système de parti unique, formait un gouvernement dans lequel les communistes étaient minoritaires et proclamait, le 1er novembre, la neutralité nouvelle de la Hongrie et son retrait du pacte de Varsovie. L'intervention soviétique qui s'ensuivit fit 2 500 morts. Imre Nagy, qui sera exécuté en juin 1958, fut remplacé par Janos Kádár, favorable à l’intervention soviétique. L'insurrection de Budapest montrait, quelques mois après le XXe congrès du Parti communiste d'Union soviétique qui avait admis certaines erreurs de Staline, la nature exacte des liens qui unissaient les démocraties populaires à l'U.R.S.S. En Europe occidentale, elle fut à l'origine d'un mouvement de rejet vis-à-vis du communisme.
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Écrit par
- Sylvain VENAYRE : professeur d'histoire contemporaine à l'université Grenoble Alpes
Classification
Média