ÉCHINODERMES
Classification des Échinodermes
L'embranchement des Échinodermes a été divisé en deux sous-embranchements : 1) Les Pelmatozoaires (pelmat, à l'extrémité d'une tige ; zoaire, animal). Ils comprennent des Échinodermes primitifs fixés par un pédoncule aboral à l'état larvaire et fort souvent à l'état adulte. La bouche se trouve sur la même face que l'anus, entourée d'un cercle de bras. Ils ne possèdent pas d'ambulacres, mais des tentacules, parfois absents. Ils réunissent quatre classes dont trois sont fossiles :
– classe des Cystidés, du Cambrien au Dévonien ;
– classe des Blastoïdes, de l'Ordovicien au Dévonien ;
– classe des Édrioastéroïdes, du Cambrien inférieur au Carbonifère inférieur ;
– classe des Crinoïdes. Dérivés des Cystidés, les Crinoïdes connaissent leur apogée au Paléozoïque ; actuellement, ils ne comptent plus qu'un petit nombre d'espèces (env. 630). Quelques espèces sont fixées et fréquentent les eaux profondes (de 100 m aux abysses) ; les autres sont libres et le plus souvent littorales. 2) Les Éleuthérozoaires (eleuther, libre ; zoaire, animal). Connus dès l'Ordovicien, ils comprennent la grande majorité des Échinodermes actuels qui sont libres. Ils possèdent une symétrie pentamère, un système ambulacraire, un système nerveux (les deux systèmes sont presque identiques). L'anus, situé sur la face aborale, est opposé à la bouche. Ils réunissent quatre classes :
– classe des Holothurides, la plus archaïque : développement avec métamorphose réduite, absence de glande brune ;
– classe des Astérides(Étoiles de mer) ;
– classe des Ophiurides(Ophiures) ;
– classe des Échinides (Oursins).
Les trois dernières classes présentent des caractères communs, notamment la présence de la glande brune logée dans le sinus axial avec le tube aquifère ; les piquants sont toujours développés ; des tentacules terminaux se situent aux extrémités des canaux ambulacraires. La position de l'animal lorsqu'il rampe sur le sol est particulière ; l'Holothurie est couchée sur toute sa longueur ; l'Oursin et l'Astérie marchent sur la face orale aplatie. L'Astérie, primitivement pentagonale, est devenue étoilée ; l'Ophiure présente au maximum la forme étoilée.
Chez les Échinodernes libres, la protection du complexe radial (cordon nerveux, lacune hémale, canal ambulacraire) représente une novation. Chez les Astérides, ce complexe se trouve dans une rainure profonde, ouverte, mais protégée par des piquants. Puis le complexe s'enfonce ; ce déplacement s'observe chez des Oursins fossiles ; chez une espèce de l'Ordovicien, le complexe est à mi-chemin entre les surfaces externe et interne ; dans un autre fossile, le complexe est arrivé à la surface interne du test. Chez les Ophiures, le déplacement n'existe pas, mais la rainure est fermée par une plaque ventrale calcaire. Les Échinodermes les plus primitifs diffèrent grandement des types plus récents. Les formes libres descendent vraisemblablement des formes fixées. Le clade des Échinodermes constitue un clade par enchaînement.
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Écrit par
- Geneviève TERMIER : maître de recherche au C.N.R.S.
- Henri TERMIER : professeur honoraire à la faculté des sciences de Paris
- Andrée TÉTRY : membre de l'Académie nationale de Metz, directrice honoraire à l'École pratique des hautes études, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
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