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ÉCLAIRAGE DOMESTIQUE

Les besoins et les paramètres de choix des sources de lumière

L’environnement visuel - crédits : Encyclopædia Universalis France ; photographies : Shutterstock.com

L’environnement visuel

Le besoin fondamental auquel répond une source de lumière (naturelle ou artificielle) est d’aider à « voir ». En pratique, l'objectif ultime est de détecter, de définir et de situer, à l'aide du système visuel (ensemble des organes permettant la perception visuelle), un objet ou un événement rendu visible par la source lumineuse. Cette définition de l’action « voir » laisse apparaître trois éléments : la source lumineuse, l'objet et le système visuel (récepteur). Dans cette triade, qui forme l’environnement visuel, seule la lumière assure la liaison entre ces trois éléments, chacun d’entre eux ayant ses propres caractéristiques. La source de lumière est quasiment le seul élément à ajuster afin d’optimiser l’action.

Toutefois, « voir » résulte d'une suite d'événements complexes, dont seuls quelques éléments fondamentaux peuvent être retenus pour caractériser une source de lumière par rapport au système visuel. Un des plus importants est certainement la sensibilité chromatique du système visuel, c’est-à-dire sa capacité à différencier des contrastes de teintes ou niveaux de coloration. À cet élément correspond un critère de qualité pour les sources de lumière : le rendu de couleur, c'est-à-dire la capacité de produire une lumière qui soit capable de restituer aux objets leur aspect coloré naturel. À ce critère de qualité visuelle s’ajoute un critère énergétique : l’efficacité lumineuse de la lampe, c’est-à-dire le rapport de la quantité lumineuse produite (appelée flux lumineux, mesurée en lumens) et de la puissance électrique absorbée par la lampe (mesurée en watts). Enfin, un troisième critère est lié à la teinte de la lumière blanche. Celle-ci est responsable de la création d’une ambiance (une « atmosphère »). Elle peut être chaude, quand la lumière a une dominante jaune orangé (dans le jargon des éclairagistes, on parle d’une lumière « blanche chaude »), ou bien froide si les rayonnements vert-bleu sont dominants (lumière dite « blanche froide »). Cette teinte de la lumière blanche est caractérisée par la « température de couleur » (mesurée en kelvins) qui est liée à la longueur d’onde dominante du spectre de la lampe.

En fonction de l'application envisagée, ces critères ne sont pas d'une égale importance. Ainsi, pour l'éclairage des routes, une grande efficacité sera requise, mais le rendu de couleur et l’ambiance seront secondaires. À l’opposé, l'éclairage domestique nécessite un excellent rendu de couleur et une ambiance spécifique est recherchée. Mais il est vrai qu’on peut se contenter d'une efficacité médiocre et que le choix de la source de lumière n’est pas une tâche évidente pour les non-initiés.

Venant du grand public, la sentence est sans appel : il est désormais difficile de s'y retrouver dans le simple choix d'une ampoule. Les technologies sont trop diverses et les critères techniques peu clairs : expliquer que les ambiances lumineuses les plus chaudes sont produites par les températures de couleur les plus froides évoque un paradoxe. Les professionnels essaient de diffuser une information simple sur des produits d'une technicité toujours plus avancée. Mais le nombre de pictogrammes explose sur les emballages. Pour bien choisir, il faut se concentrer sur quelques principaux paramètres : la quantité de lumière (le flux lumineux) ; la qualité de la lumière (la température de couleur et l'indice de rendu de couleur) ; enfin la durabilité et l’efficacité lumineuse des produits (en termes d’impact environnemental).

Quantité de lumière 

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Lampes d’éclairage : flux lumineux

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Écrit par

  • : professeur des Universités, directeur du groupe de recherche Lumière et matière du laboratoire plasma et conversion d'énergie (Laplace), université Toulouse-III-Paul-Sabatier

Classification

Médias

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