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ÉCLAMPSIE

Complication de la néphropathie gravidique (ou toxémie gravidique), qui touche surtout les primipares, au troisième trimestre de la grossesse.

Il importe de surveiller l'apparition des signes de cette affection (hypertension, protéinurie puis œdèmes), car le repos au lit, strict et prolongé, le régime sans sel et les diurétiques permettent habituellement d'éviter l'évolution vers l'éclampsie.

Des douleurs épigastriques, une hyperréflectivité, une sensation de malaise général peuvent précéder la crise éclamptique ; celle-ci se caractérise par des convulsions et la chute dans le coma, par une tension artérielle très élevée, une diurèse basse ou nulle, et parfois des signes de défaillance cardiaque.

Le traitement, en dehors des soins nécessités par tout comateux, comprend surtout l'évacuation utérine qui à elle seule provoque une amélioration rapide. On peut également, selon la gravité, adjoindre des sédatifs, des diurétiques, des hypotenseurs, des solutés hypertoniques (mannitol) visant à réduire l'œdème cérébral.

Certaines crises d'éclampsie apparaissent brutalement, en dehors de tout tableau prémonitoire, quelquefois deux ou trois jours après l'accouchement.

Le pronostic maternel dépend surtout de la précocité des soins, et des séquelles rénales ou hypertensives sont parfois observées. Cela, entre autres, rend nécessaire la surveillance médicale de toute grossesse, puisque l'éclampsie met en danger grave à la fois la mère et l'enfant qu'elle porte.

— François BOURNÉRIAS

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