ÉCLIPSES
Éclipses de Soleil
Supposons que le cône d'ombre proprement dit, c'est-à-dire en en excluant la partie au-delà de son sommet, rencontre la surface de la Terre. Il y découpe un petit ovale d'environ 200 kilomètres de diamètre à l'intérieur duquel l'éclipse est totale. Du fait du mouvement de la Lune par rapport à la Terre et de la rotation de la Terre autour de son axe, cet ovale balaye la surface de la Terre en engendrant une bande, dite de totalité, de quelques milliers de kilomètres de longueur ; dans cette bande, on observera une éclipse totale (fig. 2). À l'intérieur de la bande de totalité se trouve la ligne de centralité, lieu de l'intersection de l'axe du cône d'ombre avec la Terre (il se peut, au voisinage de l'un des pôles, qu'une éclipse soit totale sans que l'axe du cône d'ombre rencontre la Terre, autrement dit sans que l'éclipse soit centrale ; il s'agit d'un phénomène rare). Bien entendu, en un point de la bande de totalité, l'éclipse est d'abord vue comme partielle, la Lune cachant le bord ouest du Soleil ; elle devient totale puis de nouveau partielle, la Lune quittant le Soleil au bord est de celui-ci.
La figure 3 illustre les différents types d'éclipses de Soleil. En (1), il y a éclipse totale ; en (3), il y a éclipse partielle. Si, tout en étant centrale, l'éclipse est telle que ce soit la portion du cône d'ombre située au-delà du sommet qui coupe la surface de la Terre, l'éclipse est dite annulaire (région 2) ; la Lune ne masque alors jamais complètement le disque du Soleil qui, au maximum de l'éclipse, est limité à un anneau brillant autour du disque sombre de la Lune.
Enfin, il se peut qu'une éclipse ne soit totale en aucun point de la Terre, tout en étant partielle en certains endroits.
On appelle grandeur de l'éclipse la fraction éclipsée du diamètre solaire au maximum de l'éclipse. Si l'éclipse est totale, la grandeur peut être supérieure à 1.
La durée d'une éclipse de Soleil est variable mais ne dépasse guère sept minutes. On a pu observer des éclipses de Soleil plus longuement à bord d'avions – supersoniques, notamment –, l'observateur s'efforçant de suivre le cône d'ombre portée de la Lune.
Les circonstances d'une éclipse de Soleil ne se déterminent pas aussi facilement que celles d'une éclipse de Lune. Les astronomes publient des quantités, appelées éléments de Bessel (fig. 4), qui permettent aux observateurs de calculer les circonstances de l'éclipse en un lieu donné dont on connaît les coordonnées à la surface de la Terre. Le tableau présente les éclipses de Soleil des deux premières décennies du xxie siècle.
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Écrit par
- Bruno MORANDO : docteur ès sciences, astronome au Bureau des longitudes
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