- 1. Un timide retour de la croissance
- 2. Les raisons du ralentissement
- 3. Le syndrome de la pénurie d'épargne
- 4. La douloureuse transition des pays de l'Est
- 5. Un nouvel espace pour l'Europe de l'Ouest
- 6. Accroissement de l'aide au Tiers Monde
- 7. Déceptions au sujet du développement
- 8. Le poids accru de l'endettement
- 9. Menaces sur le commerce mondial
- 10. La zone de libre-échange nord-américaine
- 11. Les progrès de l'intégration en Amérique latine
- 12. Rivalités sur l'intégration en Asie
- 13. Un nouveau plan pour l'Afrique
- 14. Le Moyen-Orient victime de la guerre
ÉCONOMIE MONDIALE 1991 : une économie convalescente
Déceptions au sujet du développement
Malgré les progrès de l'aide, sur le plan financier, l'année 1991 aura été perdue pour le développement, selon la formule qui avait caractérisé la précédente décennie. L'ensemble des P.E.D. ont en effet subi une croissance négative de — 0,6 p. 100, contre + 1 p. 100 en 1990. Plusieurs facteurs ont concouru à cette dégradation : la très forte contraction de l'activité des pays de l'Est – surtout de l'Union soviétique ; les destructions causées par la guerre du Golfe ; le ralentissement du commerce mondial consécutif à la récession ou à la faible croissance des pays industrialisés ; les effets de la sécheresse dans certaines parties du monde ; la plus forte détérioration des termes de l'échange connue depuis onze ans par les exportateurs de produits de base (hors énergie).
Paradoxalement, ce sont les quarante-deux pays les plus pauvres qui, parmi les P.E.D., ont été les moins affectés ; leur croissance est remontée à 3 p. 100, selon l'évaluation du F.M.I., contre 2 p. 100 en 1990. Le Groupe des vingt-quatre, qui représente les pays en développement aux assemblées internationales, a réservé un accueil mitigé à l'appel du directeur général du F.M.I. en faveur d'une réduction des dépenses militaires. Ses représentants ont jugé positive la suggestion, pour autant que la fin de la guerre froide permette une aide accrue au Tiers Monde, mais ils se sont opposés, le 12 octobre à Bangkok, à une réduction de leurs propres dépenses militaires, ce qui reviendrait, selon eux, à l'imposition de nouvelles conditions aux prêts qui leur sont accordés.
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Écrit par
- Tristan DOELNITZ : journaliste économique et financier
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