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- 2. Une nouvelle étape pour l'Europe
- 3. L'Amérique latine à mi-chemin de la restructuration
- 4. Le redressement encore fragile de l'Afrique subsaharienne
- 5. L'ouverture tardive du Moyen-Orient
- 6. La fin du « miracle » asiatique ?
- 7. Une reprise toujours aléatoire au Japon
ÉCONOMIE MONDIALE 1997 : la crise asiatique
Le redressement encore fragile de l'Afrique subsaharienne
Le bilan économique de l'Afrique subsaharienne a comporté en 1997 d'incontestables progrès, qui devaient toutefois être appréciés dans un contexte de grande vulnérabilité. L'amélioration de la politique macro-économique et le processus d'ajustement structurel se sont généralisés, mais, la plupart des pays étant partis de très bas en ces domaines, les résultats étaient encore loin de satisfaire aux exigences des investisseurs internationaux.
La croissance de cette zone a été estimée par le F.M.I. à 4,1 p. 100, contre 4,5 p. 100 en 1996, l'expansion démographique se chiffrant à 2,8 p. 100. Trente-cinq pays devaient atteindre une croissance d'au moins 3 p. 100 en 1997. Mais les progrès sont demeurés inégaux. Ils ont suivi l'élargissement du rôle du secteur privé et l'amélioration de la politique économique en Éthiopie, au Ghana, au Malawi et en Ouganda, tandis que les pays de la zone CFA ont continué de bénéficier de la dévaluation de 1994 et des réformes qui ont suivi.
D'importants progrès demeuraient donc à faire. La Banque mondiale a estimé que si la croissance se maintenait à 4 p. 100 par an, le revenu moyen par habitant retrouverait en 2006 le niveau de 1982 et serait encore inférieur de 5 p. 100 à celui de 1974.
L'économie sud-africaine, la principale du Continent noir, n'a pas joué le rôle de moteur que l'on en attendait. Après la croissance de 3,5 p. 100 en rythme annuel qui avait suivi les élections de mai 1994, à la faveur d'un afflux de capitaux extérieurs, l'Afrique du Sud a vu son expansion se limiter à environ 2 p. 100 Les autorités de Pretoria continuaient de miser sur une croissance de 6 p. 100 en l'an 2000, mais de nombreux analystes n'hésitaient pas à envisager une récession. Ce scepticisme était inspiré par la politique jugée volontariste du gouvernement, qui hésitait toujours à embrasser l'économie de marché. Le taux de chômage, évalué officiellement entre 25 et 30 p. 100, paraissait sanctionner cette attitude.
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Écrit par
- Tristan DOELNITZ : journaliste économique et financier
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