- 1. États-Unis : le « nouveau paradigme » ?
- 2. Une nouvelle étape pour l'Europe
- 3. L'Amérique latine à mi-chemin de la restructuration
- 4. Le redressement encore fragile de l'Afrique subsaharienne
- 5. L'ouverture tardive du Moyen-Orient
- 6. La fin du « miracle » asiatique ?
- 7. Une reprise toujours aléatoire au Japon
ÉCONOMIE MONDIALE 1997 : la crise asiatique
L'ouverture tardive du Moyen-Orient
Les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (M.O.A.N.) risquent de laisser passer la chance que leur offre la mondialisation de l'économie, a écrit le F.M.I. dans un rapport publié à l'occasion de la conférence qui les a réunis le 16 novembre à Doha, au Qatar. Les économies de cette zone ont certes continué de progresser en 1997 pour atteindre une croissance d'ensemble estimée à 4 p. 100, contre 4,8 p. 100 en 1996, mais les auteurs du rapport estimaient que le secteur privé devrait y bénéficier d'incitations accrues pour affronter la concurrence internationale « plutôt que de profiter de situations de rente et des largesses du gouvernement ».
Cet avertissement était d'autant plus pertinent que l'environnement a été en 1997 moins favorable qu'en 1996, année au cours de laquelle les pays de la zone M.O.A.N. ont bénéficié d'une forte hausse des prix du pétrole (18,9 p. 100), des derniers « dividendes de la paix » au sujet de la Palestine, ainsi que de conditions météorologiques particulièrement bonnes au Maghreb. À partir de 1997, en revanche, les autorités devaient se préoccuper de mettre en valeur le capital humain. Il s'agissait donc, selon le F.M.I., d'améliorer les performances économiques grâce à de saines politiques fiscales et monétaire et de renoncer aux stratégies de confinement des échanges et de primauté du secteur public.
Les progrès dans la stabilisation économique amorcée au début des années 1990 ont été particulièrement notables en Égypte, en Jordanie, en Israël, au Maroc et en Tunisie. L'évolution a été amorcée, avec des résultats variables, en Iran et au Yémen. La croissance s'est ralentie, pour des raisons diverses, en Syrie, au Liban, en Israël, en Palestine et au Maroc.
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Écrit par
- Tristan DOELNITZ : journaliste économique et financier
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