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ÉCONOMIE MONDIALE 2005 : un rebond confirmé malgé tout

Un développement inégalement réparti

Le continent africain est à nouveau resté en retrait par rapport à l'embellie mondiale. L'Afrique du Nord a connu une croissance relativement dynamique, l'Algérie ayant notamment bénéficié de la flambée des prix du pétrole et du gaz. Mais la zone a pâti de la concurrence chinoise. La croissance de l'Afrique subsaharienne a, semble-t-il, été à son plus haut depuis des années, avec 5,3 p. 100 selon le F.M.I. L'Afrique du Sud, fer de lance de l'économie africaine (40 p. 100 du P.I.B. de l'Afrique subsaharienne) a continué d'enregistrer une croissance soutenue, dans un contexte de finances publiques bien tenues, ouvrant des marges de manœuvre pour les années à venir. Ailleurs, la flambée des prix du pétrole a marqué un clivage entre les pays producteurs (Nigeria, Angola...), pour lesquels la manne pétrolière a été la bienvenue, et les non-producteurs, pénalisés par l'inflation importée. Certains pays producteurs comme le Nigeria n'ont cependant pas pu profiter complètement de la demande soutenue de pétrole, en raison de leurs capacités de production limitées. D'une manière générale, la croissance est restée très dépendante des aléas climatiques (fin de la sécheresse en Éthiopie), des cours des matières premières (baisse des prix du coton au Bénin, au Burkina Faso et au Mali) et des troubles politiques (Soudan, Côte d'Ivoire).

Une décision qui ne sera pas neutre sur le développement africain a été prise, lors de la conférence ministérielle tenue par l'O.M.C. à Hong Kong en décembre 2005. Cette conférence visait à poursuivre les négociations de Doha entamées quatre ans auparavant sur la libéralisation des échanges de biens agricoles. Il s'agissait notamment d'éviter un échec comme à Cancún en 2003. L'accord auquel la conférence a abouti a été de mettre fin, d'ici à 2013, aux aides aux exportations agricoles.

La communauté internationale s'est enfin engagée à renforcer son soutien à l'Afrique, comme en témoigne l'accord du G8 à Gleneagles, en juillet. Les États les plus riches sont convenus d'accroître l'aide au développement de 50 milliards d'euros d'ici à 2010, dont 25 milliards pour le seul continent africain. De plus, ils se sont engagés à ce que la dette d'un certain nombre des pays les plus pauvres et les plus endettés soit purement et simplement annulée. Un message d'espoir pour le développement du continent africain.

— Nicolas SAGNES

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