- 1. Les États-Unis et la Chine au cœur de l'économie mondiale
- 2. Fin du marasme pour l'économie nippone ?
- 3. La consolidation de la croissance européenne
- 4. Rythme de croisière pour le monde émergent malgré quelques turbulences
- 5. L'ascension du prix du pétrole et des taux d'intérêt
- 6. La finance du carbone
- 7. Bibliographie
ÉCONOMIE MONDIALE 2006 : symphonie de croissances
Fin du marasme pour l'économie nippone ?
La reprise qui s'était enclenchée au Japon deux ans auparavant s'est affermie. La croissance s'est avérée plus autonome, la demande intérieure prenant le relais des exportations. L'investissement des entreprises semble être sorti d'une longue période d'atonie, au prix d'importants efforts d'assainissement de leurs bilans. La consommation des ménages a été soutenue par un redémarrage des salaires et de l'emploi : fait notable, le marché du travail a traversé une nette embellie, pour la première fois depuis la fin des années 1990.
Les signes de sortie de la déflation se sont faits plus tangibles. Avec la reprise de l'activité, les prix de production ont été en hausse. De plus, la situation financière des entreprises et des banques semble s'être nettement éclaircie : depuis le début de la phase de déflation, dont l'origine remonte à l'éclatement de la bulle boursière et immobilière à la fin des années 1980, les entreprises ont considérablement réduit leur endettement (bien qu'il reste élevé, à plus de 150 p. 100 du P.I.B.) et les créances douteuses des banques sont désormais à des niveaux soutenables. Enfin, la croissance est devenue moins dépendante des exportations, signe que la demande japonaise n'est plus « engluée » dans une trappe déflationniste.
Dans un tel contexte, les autorités japonaises ont souhaité se départir de leur politique monétaire très accommodante. Au printemps, la banque centrale a mis formellement fin à la politique d'assouplissement quantitatif, qui prévalait depuis 2001, et qui consistait à injecter massivement des liquidités dans l'économie afin de faciliter la reprise du crédit et in fine la hausse des prix. Par cette action, la banque centrale a souhaité transmettre un message fort à l'ensemble des agents économiques, celui de la fin de la longue période de déflation.
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Écrit par
- Nicolas SAGNES : B.N.P.-Paribas
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