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ÉCONOMIE MONDIALE 2006 : symphonie de croissances

La finance du carbone

Le climat particulièrement tempéré en 2006 a ravivé le débat sur l'impact économique du réchauffement climatique et sur les mesures à mettre en œuvre pour préserver l'environnement. La publication au Royaume-Uni du rapport de sir Nicholas Stern a notamment attiré l'attention sur le coût économique potentiellement gigantesque du changement climatique.

À la suite des engagements pris par différents États de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, notamment dans le cadre du protocole de Kyōto, de véritables marchés financiers des droits à polluer se sont développés, comme celui institué en 2005 par l'Union européenne, le système européen d'échange de quotas d'émissions. Ce dernier a fêté son premier anniversaire en 2006, après avoir connu une année particulièrement chahutée. Si les volumes échangés ont bien pris leur envol en 2006, le marché a connu son premier krach au printemps (avec une perte de plus de 50 p. 100 en l'espace d'une semaine), après la diffusion de chiffres indiquant que l'allocation antérieure de permis carbone aux industriels avait dépassé les émissions réelles. De plus, après le krach, le prix du carbone s'est réorienté à la baisse pour demeurer à des niveaux très bas. Mais, au-delà de ces premiers tâtonnements, l'essor de cette « bourse verte » serait une formidable illustration de la possibilité de mettre la globalisation financière au service d'une cause noble, intergénérationnelle, et ignorant toutes les frontières, la préservation de l'environnement.

— Nicolas SAGNES

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