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ÉCONOMIE MONDIALE 2007 : zone de turbulences

L'envolée de l'or noir

À la fin de l'année 2007, le prix du pétrole approchait le seuil symbolique de 100 dollars par baril, contre 56 dollars par baril un an plus tôt. Sur la période récente, il s'agit d'une poussée sans équivalent, les prix du pétrole ayant plus que triplé depuis 2003. Au-delà, si l'on raisonne en dollars constants, c'est-à-dire corrigés de l'inflation, il faut remonter aux années 1860, donc à l'ère préindustrielle de la production pétrolière pour retrouver de tels niveaux.

La poursuite de la flambée de l'or noir a été de nouveau alimentée par une demande pantagruélique. À l'exception des pays d'Europe de l'Ouest, où la volonté de juguler les émissions de carbone a permis de maîtriser la consommation de pétrole, la demande s'est maintenue à des niveaux très élevés à l'échelle planétaire. Au premier rang des pays avides d'or noir, figurent la Chine, qui consomme deux fois plus qu'elle n'en produit, mais aussi le reste de l'Asie et notamment l'Inde.

La hausse du prix du pétrole a été tout particulièrement favorisée par la dépréciation du dollar américain. Sur les marchés internationaux, le pétrole s'échange en effet en dollars, si bien que son prix s'accroît lorsque le billet vert se déprécie contre les autres monnaies, de manière à juguler une hausse de la demande et à maintenir le pouvoir d'achat des revenus engendrés par les pays producteurs.

En conséquence, encore plus que les années passées, le prix du pétrole est resté à la merci des incertitudes géopolitiques. Une crise avec l'Iran, quatrième exportateur mondial de pétrole, dont le programme nucléaire essuie les réprobations de l'Occident, suffirait pour enflammer le prix du baril bien au-delà des niveaux actuels.

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