ÉCONOMIE MONDIALE 2007 : zone de turbulences
Une reprise au Japon encore difficile à décrypter
Après une année 2006 remarquable, l'économie du pays du Soleil levant a maintenu sa croissance, à un taux de 2 p. 100, mais non sans peine. La composition de la croissance est apparue très contrastée : la consommation des ménages est demeurée soutenue, favorisée par un taux de chômage très bas (moins de 4 p. 100 de la population active) mais, après quatre années d'expansion, les investissements des entreprises se sont contractés au cours de la première partie de l'année. Le dynamisme des profits des entreprises, conjugué à leur bonne situation financière, laissait présager une meilleure tenue à venir des investissements. La bonne nouvelle reste que la croissance nipponne n'est plus portée par la seule demande extérieure. La sortie de la déflation a montré des signes plus tangibles, qui demeurent toutefois ténus. Certains facteurs semblent limiter l'accroissement des prix : les investissements des entreprises ont sans aucun doute permis d'engranger des gains de productivité, dopant la croissance potentielle et permettant une réduction des marges et des coûts ; le renouvellement des employés partis à la retraite à des niveaux de salaires en moyenne moins élevés et le développement du travail à temps partiel ont aussi pesé sur le revenu des ménages et donc sur leur consommation. Dans un tel contexte, les autorités japonaises sont restées prudentes, pilotant une politique monétaire accommodante, avec un taux directeur maintenu à tout juste 0,5 p. 100.
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Écrit par
- Nicolas SAGNES : B.N.P.-Paribas
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