- 1. Contraction historique du commerce mondial
- 2. Une croissance en panne aux États-Unis
- 3. Reprise manquée au Japon
- 4. L'Europe en convalescence
- 5. Détérioration des finances publiques en Europe
- 6. Réponse des autorités publiques à la crise financière
- 7. Résilience du monde émergent
- 8. Un monde au bord de la déflation
- 9. La ruée vers l'or
- 10. Chute du dollar et rebond des Bourses
- 11. Vers une économie mondiale plus verte
- 12. Bibliographie
ECONOMIE MONDIALE 2009 : le monde en récession
L'année 2009 aura démarré dans la tourmente financière engendrée par la faillite de l'établissement bancaire Lehman Brothers et la crise des « subprimes ». L'économie mondiale a traversé une première moitié d'année sinistre dans un contexte de contraction historique des échanges mondiaux. À partir de l'été, le commerce mondial a repris des couleurs, ce qui a notamment profité aux économies très dépendantes du commerce extérieur.
Dans les pays avancés, la mise en œuvre des plans de relance, notamment des primes à la casse dans le secteur automobile, a soutenu la demande des ménages. En revanche, l'investissement des entreprises s'est encore sensiblement replié, pénalisé par de très fortes surcapacités et par des conditions de financement toujours difficiles, et le marché du travail a continué de se détériorer. Sur l'ensemble de l'année, la croissance mondiale a été en récession de — 1,1 p. 100 (après + 3,0 p. 100 en 2008), selon les projections du Fonds monétaire international (F.M.I.). Plus précisément, elle s'est fortement repliée de — 3,4 p. 100 pour l'ensemble des pays développés (après + 0,6 p. 100 en 2008), tandis qu'elle a ralenti tout en restant positive à + 1,7 p. 100 dans le monde émergent (après + 6,0 p. 100 en 2008).
Contraction historique du commerce mondial
Le commerce mondial a connu une contraction historique de 12 p. 100 sur l'année 2009. La demande mondiale en biens et services a accusé un plongeon historique en début d'année. Cet effondrement du commerce mondial, qui est allé bien au-delà de celui du P.I.B., s'explique en grande partie par la baisse de la demande dans tous les pays, le repli de l'activité manufacturière et une contraction violente des crédits mondiaux. Par la suite, le commerce mondial a nettement repris durant l'été, tiré par les importations des pays émergents et plus particulièrement des pays asiatiques. En particulier, la demande chinoise a été soutenue par la mise en œuvre d'un plan de relance et par l'assouplissement des conditions d'accès au crédit. La demande mondiale a également été portée par l'intensification des échanges de produits automobiles à la suite de la mise en œuvre de primes à la casse dans de nombreux pays.
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Écrit par
- Nicolas SAGNES : B.N.P.-Paribas
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