- 1. Contraction historique du commerce mondial
- 2. Une croissance en panne aux États-Unis
- 3. Reprise manquée au Japon
- 4. L'Europe en convalescence
- 5. Détérioration des finances publiques en Europe
- 6. Réponse des autorités publiques à la crise financière
- 7. Résilience du monde émergent
- 8. Un monde au bord de la déflation
- 9. La ruée vers l'or
- 10. Chute du dollar et rebond des Bourses
- 11. Vers une économie mondiale plus verte
- 12. Bibliographie
ECONOMIE MONDIALE 2009 : le monde en récession
L'Europe en convalescence
Si la zone euro a vu une reprise s'enclencher à l'automne, elle n'aura pas échappé à la récession, son activité se contractant de — 4,2 p. 100 après une hausse de + 0,7 p. 100 en 2008. La plupart des pays ont connu une forte contraction du P.I.B. au cours des deux premiers trimestres. Comme ailleurs, la contribution des échanges extérieurs à la croissance a épousé le profil infra-annuel du commerce mondial. La demande intérieure a déçu car la modération salariale et les faibles créations d'emplois ont fortement pesé sur la consommation des ménages. Le taux de chômage tel qu'il est mesuré par Eurostat s'est encore élevé, pour se fixer à un peu moins de 10 p. 100. La croissance s'est établie en France à — 2,4 p. 100 après + 0,9 p. 100 en 2008, et en Allemagne à — 5,3 p. 100 après + 1,2 p. 100 en 2008. En France, un grand emprunt a été annoncé, à hauteur de 35 milliards d'euros, afin de financer des investissements et la recherche-développement. L'Italie a sévèrement souffert de la crise mondiale (— 5,1 p. 100 après — 1,0 p. 100 en 2008) : la consommation des ménages y a été pénalisée par un marché du travail morose tandis que le manque de compétitivité n'a pas permis de profiter pleinement du sursaut du commerce mondial. En Espagne, l'activité s'est contractée de — 3,8 p. 100 après une hausse de 0,9 p. 100 en 2008. Le secteur de la construction y est demeuré en berne et la consommation des ménages a plongé, l'inflation très basse n'ayant pu compenser la détérioration de la confiance. Sur le plan institutionnel, la construction de l'Europe s'est poursuivie avec l'adhésion de la Slovaquie à la zone euro. Outre-Manche, la croissance britannique s'est trouvée en queue de peloton, avec un repli de — 4,4 p. 100, après une hausse de + 0,7 p. 100 en 2008. Comme dans la zone euro, la consommation des ménages s'est grippée et les investissements se sont repliés. Là également, l'économie a continué de subir de plein fouet le retournement du marché immobilier.
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Écrit par
- Nicolas SAGNES : B.N.P.-Paribas
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