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ECONOMIE MONDIALE 2009 : le monde en récession

Résilience du monde émergent

L'activité dans le monde émergent a fortement ralenti mais n'est pas entrée en récession, la croissance s'établissant à + 1,7 p. 100 après + 6,0 p. 100 en 2008. L'Asie émergente a fortement contribué à la reprise du commerce mondial dès le printemps. L'économie chinoise est restée un phare dans la tempête économique et a fortement bénéficié d'une politique monétaire et fiscale très accommodante. La croissance dans sa composition a été tirée par la demande intérieure et particulièrement par les investissements, en lien avec la forte orientation du plan budgétaire adopté en novembre 2008 vers les investissements en infrastructure.

En Amérique du Sud, après plusieurs années de croissance soutenue, l'activité a poursuivi l'infléchissement observé en 2008. Le Brésil a vu ses exportations grevées par l'effondrement du commerce mondial, tandis que la consommation de ses ménages était bridée par des salaires modérés. Le Mexique a fortement bénéficié de la prime à la casse mise en place aux États-Unis. Le Chili a quant à lui bénéficié d'une reprise portée par le secteur industriel, et notamment le secteur des mines, dans un contexte de rebond de la consommation des matières premières. Enfin, le Venezuela a continué de mettre son économie sous tutelle publique avec une nouvelle vague de nationalisations (banques et compagnies pétrolières).

Les pays de l'Europe centrale et orientale (P.E.C.O.) ont à nouveau pâti du ralentissement de la demande extérieure, en particulier en provenance d'Europe occidentale. De son côté, la Russie a souffert du repli des échanges mondiaux, dans un contexte de défiance exacerbée des investisseurs. En début d'année, les autorités russes ont fortement dévalué le rouble pour raffermir la compétitivité de leur économie.

Au Moyen-Orient, un événement marquant a été, en fin d'année, la quasi-faillite dans les Émirats arabes unis de la filiale immobilière Nakheel du groupe Dubai World (compagnie d'investissement en charge de superviser un portefeuille de projets pour le gouvernement de Dubaï). Celle-ci a notamment entraîné des inquiétudes sur les risques d'éclatement de la bulle immobilière, qui ont été calmées par l'intervention in extremis du gouvernement d'Abu Dhabi. Sur le plan institutionnel, l'Arabie Saoudite, Bahreïn, le Koweït et le Qatar ont signé un accord sur la création d'une union monétaire, étape importante vers l'instauration d'une monnaie unique.

Enfin, l'activité en Afrique subsaharienne est restée relativement autonome, les termes de l'échange s'étant améliorés avec la remontée des prix des matières premières.

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