- 1. Réduction des échanges mondiaux
- 2. Croissance sans éclat aux États-Unis
- 3. Coup de frein sur la croissance chinoise
- 4. Croissance portée par la reconstruction au Japon
- 5. Croissance en panne en Europe
- 6. Poursuite de l'assainissement des finances publiques européennes
- 7. Vers une résorption de la crise de la dette de la zone euro ?
- 8. Le monde émergent soumis à rude épreuve
- 9. L'inflation en berne
- 10. L'Europe à une autre échelle ?
- 11. Bibliographie
ÉCONOMIE MONDIALE 2012 : le monde dans la crise
Croissance sans éclat aux États-Unis
L' activité économique des États-Unis a connu une légère reprise en 2012, la croissance passant d'un taux annuel de + 1,8 p. 100 en 2011 à un taux de + 2,2 p. 100 en 2012. La consommation des ménages a soutenu la croissance, favorisée par l'amélioration du marché immobilier et par le dynamisme de la dépense publique. Cette progression de l'activité ne doit cependant pas dissimuler les difficultés que connaît la première économie mondiale. Le taux de chômage américain (environ 8 p. 100) est en effet resté élevé. L'ouragan Sandy, qui a frappé la côte nord-est du pays à la fin d'octobre, a porté un coup sévère à la production industrielle et aux ventes de détail. Son coût pour l'économie est estimé à plusieurs dizaines de milliards de dollars.
De plus, la confiance des entreprises a pâti de la menace du « mur budgétaire » qui a plané jusqu'au dernier jour de l'année sur l'administration de Barack Obama, tout juste réélu. Cette expression désigne le coup de massue budgétaire qui menaçait de se produire au début de 2013 si aucun accord sur le budget fédéral n'était trouvé entre la Maison-Blanche et la majorité républicaine à la Chambre des représentants. En effet, si les négociations n'avaient pas abouti dans la nuit du 31 décembre 2012 au 1er janvier 2013, à l'échéance des réductions temporaires d'impôt mises en place sous l'administration Bush, un accord conclu entre les démocrates et les républicains à l'été de 2011 prévoyait une série automatique de hausses d'impôt et de coupes dans les dépenses publiques (cet accord avait à l'époque permis de redresser le plafond légal de la dette publique américaine).
Quant à la Réserve fédérale (Fed), elle a maintenu son taux directeur à 0,25 p. 100, et a annoncé son troisième programme d'assouplissement quantitatif (achat par une banque centrale de titres de dettes, ce qui permet d'injecter des liquidités dans l'économie), mis en place pour réduire la pression sur les taux d'intérêt à long terme, favoriser les marchés hypothécaires et, plus généralement, assouplir les conditions financières de la vie économique.
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Écrit par
- Nicolas SAGNES : B.N.P.-Paribas
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Médias