- 1. Réduction des échanges mondiaux
- 2. Croissance sans éclat aux États-Unis
- 3. Coup de frein sur la croissance chinoise
- 4. Croissance portée par la reconstruction au Japon
- 5. Croissance en panne en Europe
- 6. Poursuite de l'assainissement des finances publiques européennes
- 7. Vers une résorption de la crise de la dette de la zone euro ?
- 8. Le monde émergent soumis à rude épreuve
- 9. L'inflation en berne
- 10. L'Europe à une autre échelle ?
- 11. Bibliographie
ÉCONOMIE MONDIALE 2012 : le monde dans la crise
Vers une résorption de la crise de la dette de la zone euro ?
Les tensions sur la dette européenne s'étant maintenues en 2012, les autorités publiques ont pris un certain nombre de mesures. Lors d'un sommet informel organisé au début de l'année 2012, les chefs d'État ou de gouvernement des pays de l'Union européenne (à l'exception du Royaume-Uni et de la République tchèque) ont entériné le principe d'un traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l'Union économique et monétaire (signé le 2 mars 2012, entré en vigueur le 1er janvier 2013). Ce « pacte budgétaire » stipule notamment que le déficit structurel des pays signataires ne devra pas dépasser 0,5 p. 100 de leur P.I.B., et que leur déficit public n'excédera pas 3 p. 100 (seuils au-delà duquel des mécanismes de sanction quasi automatiques seront déclenchés).
À l'automne, la Banque centrale européenne a décidé de se donner la possibilité d'intervenir sur le marché secondaire de la dette publique, par l'acquisition de titres d'État. Ce mécanisme reste cependant limité aux États bénéficiant d'une aide conditionnelle européenne dans le cadre du Mécanisme européen de stabilité. Cette décision a été saluée comme un premier pas décisif vers un programme d'assouplissement quantitatif, dans la lignée des dispositifs adoptés par la Réserve fédérale américaine, la Banque d'Angleterre et la Banque du Japon. Ces mesures ont été suivies d'une forte baisse des taux d'obligations souveraines durant la seconde partie de l'année 2012. Ainsi, le taux à dix ans de l'Italie est passé de 6,2 p. 100 à 4,5 p. 100 – bien qu'il ait connu une certaine volatilité en fin d'année, après l'annonce de la démission du président du Conseil Mario Monti. Le taux espagnol a également chuté, passant de 7,2 p. 100 à 5,2 p. 100 (soit un retour au taux de la fin de 2001).
L'Allemagne fait figure d'exception dans la zone euro. Ses conditions de financement sont demeurées très favorables tout au long de l'année. Au plus fort des tensions, elle a pu s'endetter, pour la première fois, à un taux négatif à court terme, signe du désir de sécurité des investisseurs.
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Écrit par
- Nicolas SAGNES : B.N.P.-Paribas
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Médias