ÉCONOMIE MONDIALE 2012 : le monde dans la crise

L'inflation en berne

En 2012, l'évolution des prix à la consommation a ralenti de manière quasi générale, en raison de la chute de l'activité, mais aussi parce que les prix de certaines matières premières se sont stabilisés. Dans les principaux pays avancés, l'inflation (hors alimentation et énergie) est restée faible, la consommation des ménages se trouvant de plus en plus étranglée par l'augmentation du chômage. Les prix du pétrole sont restés élevés (environ 110 dollars le baril), sans progresser au cours de l'année. Dans le détail, les flux ont plutôt pesé sur les cours de l'or noir. La demande de pétrole a plutôt stagné, le dynamisme de la consommation de la zone Asie-Pacifique étant compensé par le ralentissement de la demande dans les pays de l'O.C.D.E. (ceux-ci maintiennent une tendance structurelle de réduction de l'utilisation du pétrole dans la consommation énergétique). L'offre, de son côté, a été très soutenue, portée par l'augmentation de la production en Arabie Saoudite, ainsi que par le retour sur le marché de celle de la Libye. Les douze pays membres de l'O.P.E.P. (40 p. 100 de l'offre mondiale de brut), soucieux de limiter la production de pétrole, ont décidé en juin de ne pas relever leurs quotas de production.

Les prix alimentaires n'ont guère progressé eux non plus, à l'exception du prix des principales céréales, qui a augmenté en raison de sécheresses en Amérique du Sud (Argentine, Brésil et Paraguay), la demande alimentaire restant très forte malgré le ralentissement général de l'économie. Signe d'une certaine normalisation des marchés financiers, le taux de change euro-dollar n'a guère évolué pendant l'année (il s'est établi aux alentours de 1 euro pour 1,32 dollar). En outre, l'or a, de son côté, stagné à environ 1 700 dollars l'once. Les investisseurs lui ont préféré d'autres classes d'actifs, comme les valeurs boursières : durant l'année, le CAC 40 a progressé d'environ 15 p. 100, le Dow Jones de 8,5 p. 100 et le Nikkei de 12 p. 100.