- 1. Rééquilibrage des échanges mondiaux
- 2. Faible croissance aux États-Unis
- 3. Nouveau régime pour le dragon chinois
- 4. Plan de relance au Japon
- 5. Convalescence de la croissance européenne
- 6. Stratégie de désendettement en Europe
- 7. Vers une union bancaire européenne
- 8. Le monde émergent
- 9. Bibliographie
ÉCONOMIE MONDIALE 2013 : une croissance mondiale apathique
Convalescence de la croissance européenne
Pour la deuxième année consécutive, l’activité recule dans la zone euro : – 0,4 p. 100 en 2013, après – 0,6 p. 100 en 2012. La croissance est toujours freinée par le désendettement des États et du secteur privé, et par la crise de confiance que celui-ci entraîne. La consommation des ménages diminue encore, mais à un rythme moindre, et le chômage augmente toujours dans les principaux pays de la zone, à l’exception de l’Allemagne et de l’Irlande. La proportion de chômeurs atteint le taux record de 12,2 p. 100 en 2013, après 11,4 p. 100 en 2012. L’investissement continue de reculer, la crise de la dette européenne rendant les entrepreneurs toujours aussi méfiants.
La contraction de l’activité est moins sévère qu’en 2012 dans les pays de la périphérie de la zone euro (Grèce : – 4 p. 100 ; Portugal : – 1,8 p. 100 ; Espagne : – 1,3 p. 100 ; Italie : – 1,8 p. 100). Au cœur de la zone, l’activité des Pays-Bas recule pour la deuxième année consécutive (– 1 p. 100 en 2013, après – 1,2 p. 100 en 2012).
La France prend timidement le chemin du retour à la croissance (0,2 p. 100 en 2013, après 0 p. 100 en 2012), grâce à une reprise de la consommation des ménages, soutenue par une démographie favorable, et ce malgré le chômage et les prélèvements. Mais la croissance française continue de souffrir du recul de l’investissement. Les mesures de soutien à la compétitivité des entreprises mises en place en 2013 par le gouvernement, pourraient améliorer leur situation. L’embellie du climat des affaires en fin d’année est ainsi de bon augure.
La croissance allemande, toujours positive, a cependant ralenti de nouveau (0,5 p. 100 en 2013, 0,7 p. 100 en 2012). La demande intérieure se maintient, mais la contraction du commerce mondial touche de plein fouet le principal moteur de la croissance allemande : les exportations. Le nombre des chômeurs allemands continue de décroître, et atteint son plus bas niveau depuis vingt ans : environ 5,4 p. 100 de demandeurs d’emploi.
L’économie italienne est toujours en récession (– 1,8 p. 100 en 2013, après – 2,3 p. 100 en 2012) : la demande intérieure continue de se contracter, sous l’effet de la détérioration du marché du travail, de la réduction du déficit public et de la contraction du crédit. Le chômage italien augmente encore (12,2 p. 100 en 2013, après 10,7 p. 100 en 2012).
L’Espagne connaît un sort analogue à celui de l’Italie. L’activité, qui subit toujours les séquelles de la crise du secteur bancaire, recule en 2013 (– 1,3 p. 100) comme elle l’avait fait en 2012 (– 1,6 p. 100). En outre, la consommation des ménages souffre de l’ampleur du chômage et de la hausse de la T.V.A. destinée à redresser les comptes publics.
Le Royaume-Uni retrouve quant à lui le chemin de la croissance (1,3 p. 100 en 2013, après 0,1 p. 100 en 2012), grâce à la bonne tenue de l’emploi privé et malgré la diminution de l’emploi public. L’inflation est contenue par une politique monétaire stable. Les conditions de crédit avantageuses favorisent une consommation des ménages relativement dynamique.
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Écrit par
- Axel MARMOTTANT : chargé de la modélisation prudentielle à la direction financière de la Caisse des dépôts et consignations
Classification
Médias