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ÉCONOMIE MONDIALE 2017 : expansion, inégalités, fragilités

Sud : des gagnants et des perdants

Les rapports entre les performances des pays avancés et celles des pays du Sud offrent un contraste. Globalement, le groupe des pays émergents et en développement a un taux de croissance supérieur à celui des pays avancés, ce qui semble impliquer une forme de convergence ; mais on constate que, si environ trois quarts des pays du groupe bénéficient d’une forme de convergence du fait d’une croissance du PIB par tête supérieure à celle des pays avancés, en revanche, les autres, plus de quarante pays, subissent un appauvrissement relatif.

Bien que le panorama économique des pays du Sud présente une grande hétérogénéité, quelques lignes de partage permettent de clarifier le paysage.

En général, les pays exportateurs de combustibles ont des économies moins dynamiques que les pays importateurs du fait de la baisse tendancielle des prix de ces produits.

Les petits pays (moins de 500 000 habitants), contrairement aux grands, sont confrontés à l’absence d’économies d’échelle. Ils connaissent de plus importantes difficultés d’intégration dans la division internationale du travail et sont souvent plus sensibles aux catastrophes naturelles.

Enfin, les clivages sont également géographiques, opposant les pays asiatiques et les autres : comme la Chine et l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines et le Vietnam ont des taux de croissance supérieurs à 5 p. 100, la Thaïlande ayant un taux plus faible (3,7 p. 100). Mais, à la différence des pays asiatiques, les trois groupes suivants ont des performances plus faibles que l’ensemble « pays en développement à faible revenu » (4,6 p. 100) et même que la moyenne mondiale (3,6 p. 100) :

– l’ensemble Amérique latine-Caraïbes sort de la récession (– 1 p. 100 en 2016), mais avec une croissance faible (1,2 p. 100 en 2017). Le Mexique poursuit sa dynamique (autour de 2 p. 100) sans avoir pâti jusqu’ici des différends avec les États-Unis de Donald Trump ;

– le groupe comprenant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan voit son taux de croissance divisé par deux (de 5 p. 100 en 2016 à 2,5 p. 100 en 2017). L’Arabie Saoudite, par exemple, qui développe un ambitieux programme pour diminuer sa dépendance à l’égard de l’or noir, passe de 1,7 p. 100 à 0,1 p. 100. L’Iran et, de façon générale, les pays exportateurs de pétrole enregistrent des baisses marquées ;

– en Afrique subsaharienne, la croissance devrait atteindre 2,6 p. 100 en 2017 (après 1,4 p. 100 en 2016) mais, compte tenu du taux de croissance démographique (de l’ordre de 2,7 p. 100), la croissance du PIB implique une stagnation du PIB par tête. Là aussi, le cours relativement bas du pétrole fait des ravages : le taux de croissance du Nigeria, pays africain le plus peuplé, n’est que de 0,8 p. 100 ; le Tchad est en état de quasi-faillite.

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