ÉCONOMIE MONDIALE 2021 : rebond, fractures sanitaires et fractures économiques
Conclusion
2021 est donc une année noire pour une grande partie de la population mondiale. Mais la pandémie a fait naître des réactions volontaristes allant bien au-delà des réparations des dégâts qu’elle a engendrés, qu’il s’agisse des plans de relance des pays avancés ou de l’accord de libre-échange du continent africain.
Dans ce contexte de crise sanitaire et de prise de conscience du réchauffement climatique, le débat ancien portant sur la capacité de la production et du PIB à mesurer le bien-être de la population connaît un regain d’actualité. De nouveaux courants traversent les sociétés, comme le montrent, particulièrement parmi les jeunes générations, la recherche de sens dans le travail ou la popularité de la décroissance, en dépit des ambiguïtés de cette dernière. Ce débat renaît de la conjonction d’une multitude de facteurs. Les inégalités entre pays et à l’intérieur de chaque pays conduisent à dissocier le bien-être des plus pauvres des performances globales. Les dépenses et la production de biens et de services de réparation – réparation des dommages de la pollution et du dérèglement climatique – explosent alors qu’elles ont pour but de simplement maintenir le bien-être et non de l’accroître. La ponction sur les stocks de ressources non renouvelables et les agressions contre la biodiversité soulignent les limites d’une approche entièrement focalisée sur la production et les flux commerciaux. Plus que jamais la question de la qualité de la croissance se pose.
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Écrit par
- Jean-Pierre FAUGÈRE : professeur émérite de sciences économiques, université Paris-Sud
Classification
Médias